Agatha Christie (1890-1976) était un écrivain britannique auteur de nombreux romans policiers. Elle est connue pour ses héros : Hercule Poirot et Miss Marple, deux détectives, l'un professionnel, l'autre amateur, apparaissant dans plusieurs de ses histoires, sans oublier Tommy et Tuppence Beresford. Elle écrivit aussi plusieurs romans sous le pseudonyme de Mary Westmacott.
Elle est un auteur renommé et très connu de par le monde, ses ouvrages étant en effet traduit dans plus de cent langues différentes.
Chez les anglo-saxons, elle est considérée comme le deuxième auteur le plus lu, derrière William Shakespeare. Elle a publié environ 80 ouvrages, que ce soit des romans, recueils de nouvelles ou pièces de théâtre.
Si Agatha Christie est une écrivaine surprenante, c'est certainement grâce à son imagination très novatrice. Certaines intrigues se déroulent à huis clos, d'autres offrent un dénouement des plus surprenants (Le Meutre de Roger Ackroyd).
Nombreuses sont ses oeuvres qui ont été adaptées au cinéma ou bien à la télévision. On saluera ici David Suchet et sa très réussie incarnation du petit détective belge au crâne ovoïde et aux longues moustaches.
Voici le lien vers le site Wikipédia qui vous donnera plus d'informations relativement aux dates de publication des différents romans de la Reine du crime, ainsi que ceux mettant en scène Poirot, Marple, Pyne et les autres .... : http://fr.wikipedia.org/wiki/Agatha_Christie#.C5.92uvres
Vous trouverez ici les résumés et/ou analyses des oeuvres suivantes :
- Pension Vanilos
- Le Vallon
- Poirot Joue le Jeu
- L'Affaire Protheroe
- Le Train de 16h50
- L'Heure Zéro
- Les Quatre
- La Mystérieuse Affaire de Styles
- Hercule Poirot quitte la Scène
- Un Cadavre dans la Bibliothèque
- La Troisième Fille
- Destination Inconnue
- La Mort dans les Nuages
- Cinq Petits Cochons
- Le Crime de l'Orient-Express
- Le Meurtre de Roger Ackroyd
- Dix Petits Nègres
- Pourquoi pas Evans
- A.B.C. contre Poirot
- Le Couteau sur la Nuque
- Cartes sur Table
- Mort sur le Nil
- Le Crime d'Halloween
- Une Poignée de Seigle
- Meurtre en Mésopotamie
- Meurtre au Champagne
A titre d'information, la liste présentée ici sera complétée à l'avenir... quand j'aurais du temps ! Merci de votre compréhension !
Pension Vanilos
En voilà un bien curieux comportement de la part de Miss Lemon, la secrétaire entièrement dévouée à Poirot. Non seulement celle-ci commence à faire des fautes, mais en plus elle est en retard ! En bon habitué qu'il est à prendre le problème à la racine, Poirot la convoque et exige des explications. Oh ! elles sont toutes simples, si simples même. Miss Lemon est terriblement inquiète pour sa soeur, Mrs Hubbard. Rien de bien méchant finalement, pas de terrible maladie, pas de décès hâtif... Juste quelques larcins dans une pension étudiante. Pas de quoi en faire un drame... pas de quoi justifier de telles étourderies. Et pourtant Poirot prend cette affaire très au sérieux, invitant ladite Mrs Hubbard à prendre un thé. A cette occasion la gérante lui fera état d'un sac à dos retrouvé entièrement déchiqueté, d'un escarpin volé ainsi que des affaires typiquement féminines telles qu'un rouge à lèvre et un poudrier. La liste des larcins ne s'arrête pas là, et elle est relativement singulière ; c'est ainsi qu'un stéthoscope a disparu, tout comme des sels de bains, ou encore de la poudre de borate.
Poirot décide alors de prendre l'affaire en main, au plus grand soulagement de Mrs Hubbard qui, il faut bien l'admettre, ne peut absolument pas compter sur sa supérieure, la patronne de l'établissement, Mrs Vanilos. En effet, cette dernière passe son temps à critiquer, geindre et reprocher tout un tas de choses sans fondement à sa gérante... Lassant !
Hercule Poirot entre en scène à Hickory Road, à la fameuse Pension Vanilos, afin d'exposer quelques affaires criminelles qu'il a eues à résoudre par le passé. Si les étudiants sont captivés, ils ne sont pas tout à fait stupides et voient vite clair dans le jeu du détective. Peur peut-être ? En tout cas, il ne faudra pas attendre longtemps pour que l'un d'entre eux se dénoncent.
Mais la liste des méfaits trotte toujours dans la tête de Poirot, et quelque chose lui dit que tout n'est pas fini. En effet, ce qu'il redoute c'est qu'une ou plusieurs personnes restent sur le tapis. Ce ne sont que des soupçons et puis qui parmi ces sympathiques étudiants seraient un psychopathe dans l'âme : la délicieuse et critique Valerie Hobhouse, le provocateur Nigel Chapman, la timide Célia Austin, les françaises, les turcs, Akibombo ?
Distrayant, surtout au temps des vacances.
Le Vallon
Le Vallon est un roman très particulier d'Agatha Christie, en ce que l'auteur s'est attaché à décrire avec énormément de précision certains de ses personnages, comme la très complexe Lady Angkatell ou l'amoureuse Miss Savernake. L'intrigue est banale ; un médecin, John Christow est retrouvé gisant sur les dalles de la piscine, tué d'une balle dans la tête. Voilà qui est fâcheux pour les Angkatell car John Christow était précisément venu chez eux, avec sa femme Gerda, pour y passer le week-end. Encore plus fâcheux pour celle-ci, car c'est elle que l'on retrouve à côté du corps, un pistolet à la main.
Crime passionnel ? C'est tout comme. Du moins ça y ressemble. C'est à ça que pensent immédiatement les enquêteurs dépêchés sur place. Mais qu'en est-il du détective belge installé depuis peu dans un cottage non loin de là ? Hercule Poirot semble-t-il. De suite, il perçoit que le meurtre n'a rien de prémédité, bien qu'il soit soigneusement agencé. D'autres éléments sont en effet à prendre en compte ; Gerda Christow semble être une femme des plus idiotes, et feu son mari apparaissait incontestablement comme un homme à femmes. D'ailleurs lors de ce même week-end, sa maîtresse était là ; il s'agit de Henrietta Savernake, elle aussi membre de la famille Angkatell. A bien y regarder, beaucoup de personnes pouvaient avoir un mobile contre John Christow, à commencer par Edward Angkatell, héritier de la propriété d'Ainswick, qui semble nourrir des sentiments fort aisés à percevoir envers Henrietta. Même Lady Angkatell et son mari pouvaient avoir un mobile. Enfin la très provocante Veronica Cray avait elle aussi une raison d'en vouloir au docteur : celui-ci l'avait séduite des années auparavant, et cela s'est de nouveau produit ce soir-là à Ainswick ! Mais à part une histoire sans lendemain, le très séduisant John Christow n'avait rien à lui offrir.
Un roman très palpitant, avec de nombreux rebondissements. Publié en 1946, on perçoit chez l'auteur tout le savoir-faire accumulé avec les années, et la plus grande facilité qu'elle a à décrire des sentiments complexes comme l'écroulement de l'icone de Gerda Christow lorsque Veronica Cray fait son apparition dans la maison. A lire incontestablement !
Poirot Joue le Jeu
Tout démarre de manière plutôt enfantine : Mrs Olivers, la très célèbre romancière, a convié Hercule Poirot, le célèbre détective, à participer à une chasse à l'assassin. Oh rien de bien compliqué ! A propos du lieu, il s'agit de l'étendu domaine appartenant à Mr Georges Stubbs. Concernant les différents protagonistes, eh bien une victime factice sera désignée, des indices seront dispersés ça et là... et le premier qui trouvera l'assassin aura gagné. Simple comme bonjour. Et Poirot se prête volontiers au jeu, tellement ça lui semble enfantin.
Seulement voilà... les choses prennent une tournure beaucoup plus dramatique lorsque la fausse victime en devient une vraie ! Voilà qu'Hercule Poirot participait à un jeu, et qu'il se retrouve avec un cadavre sur les bras. Et pour couronner le tout, voilà qu'Hattie, la femme de Georges, disparaît.
Alors qu'il ne faisait que jouer un jeu, Poirot va devoir une fois encore, mettre toute son énergie et faire fonctionner "ses petites cellules grises" afin de mettre à jour un infame complot. Tout est trop entremelé : que ce soit ces touristes étrangers ou bien le curieux emplacement de cette folie - un bâtiment qui a son charme certes, décidément rien ne va droitement dans la maison de Mr Stubbs. Mais Poirot est bien décidé à déterrer de vieux souvenirs, et le fera même avec brio.
L'Affaire Protheroe
Récemment le colonel Protheroe a pris sa retraite, et s'est installé à St Mary Mead avec sa jeune épouse. D'un caractère peu amène, le colonel s'attire vite les mauvaises grâces du village tout entier. Ce n'est donc pas si étonnant que ça de le retrouver peu de temps après, mort, tué d'une balle dans la tête. La police a de quoi faire ; qui aimait ou du moins appréciait le colonel Protheroe ? Pas grand monde, pas même sa propre fille. En effet, la mort de son père apporte à celle-ci un atout de taille : la liberté !
En outre, le colonel avait d'autres inimitiés avec les habitants du village, à commencer par le Dr Stone avec qui il avait eu une violente dispute voilà peu. Pareillement, le peintre s'était plaint du colonel parce que celui-ci l'aurait jeté dehors sans ménagement, alors qu'il désirait réaliser le portrait de sa fille. Et puis sa femme, bien trop jeune pour un si vieil homme bourru... Même le pasteur - narrateur de l'histoire - voyait d'un mauvais oeil le fait que le colonel s'octroie le droit de vérifier les comptes de la paroisse, pour prévenir d'éventuels détournements de fonds ! Et comme si cela ne suffisait pas, c'est exactement dans le bureau même du presbytère que le colonel a été retrouvé mort.
Le nombre de suspects potentiels est élevé. La police voit ses soupçons se diriger dans une toute autre direction, alors que parallèlement Miss Marple décide de mener sa propre enquête pour faire lumière sur cet assassinat.
Paru en 1930, L'Affaire Protheroe - dont le titre a été de nombreuses fois remanié - est le premier roman qui met en scène la deuxième très illustre icone d'Agatha Christie, à savoir Miss Jane Marple. Ce personnage de la vieille fille célibataire avait déjà été amorcé dans Le Meurtre de Roger Ackroyd, grace au personnage de Caroline Sheppard, toutefois plus jeune et plus dynamique. Au total, treize livres mettent en scène Miss Marple, dont la rédaction s'échelonne de 1930 à 1976 et permettent à l'auteur de reléguer au second plan mais de manière temporaire son héros : Hercule Poirot.
Le Train de 16h50
Gare de Paddington. Mrs McGillicuddy prend le train de 16h50 pour rendre visite à son amie Miss Marple. Alors qu'il est encore à quai, voilà qu'un autre train roulant dans la même direction le dépasse à très faible allure. Par curiosité et aussi pour tuer le temps, Mrs McGillicuddy jette un oeil sur les occupants dudit train lorsque horreur : à moins de quelques mètres d'elle, dans ce train dont elle ignore la destination, un homme est en train d'assassiner une femme, en l'étranglant ! Et la vieille femme est impuissante. Impuissante c'est bien le mot, car précisement le train de 16h50 ralentit et l'autre disparaît dans la nuit.
Terrorisée, choquée et bouleversée, la vieille Mrs McGillicuddy relate toute cette abracadabrante histoire à son amie Jane Marple. Bien évidemment la première chose à faire consiste à alerter les autorités. Seulement voilà... aucun corps de femme - et même de qui que ce soit - n'a été retrouvé. Ni dans le train, ni à proximité de la voie de chemin de fer. De fait, voilà qui discrédite l'histoire des deux vieilles filles, et l'on se prête à croire qu'elles commencent à tomber dans la folie !
Seulement, Mrs McGillicuddy n'est pas folle ; elle est bel et bien saine d'esprit, bel et bien sûr d'avoir vu un homme de dos en train d'étrangler une femme, dont les yeux sortaient de leurs orbites. Toute la difficulté réside en le fait de savoir si elle pourrait le reconnaître. Mais Miss Marple remet cette tâche à plus tard. Vu son expérience, elle déduit que le corps n'a pu qu'être balancé du train, et se met alors en quête d'un endroit, l'endroit, le seul, où un cadavre pourrait être dissimulé. Cet endroit, c'est la demeure de Rutherfordhall, où Miss Marple envoie Lucy afin d'enquêter par personne interposée. Voilà la jeune bonne qui s'immisce dans la quiétude apparente d'une famille ayant déjà vécu un drame quelques années auparavant.
C'est grâce au flair et au génie de Miss Marple, au savoir-faire de Lucy et à la bonne mémoire de Mrs McGillicuddy que l'assassin du train de 16h50 pourra être démasqué. Une enquête palpitante, à rebondissements certains, et une identité du meurtrier qui ne se révèle qu'aux dernières pages pour encore plus de suspense...
L'Heure Zéro
Quelle étrange idée que de vouloir rassembler sous le même toit, pour des vacances, l'ex Mrs Strange et la nouvelle détentrice du titre ! Car c'est bel et bien ça qu'a organisé Neville Strange, le très célèbre joueur de tennis. Il a invité son ex-femme Audrey, qui semble bien attirée par un certain Thomas, ainsi que sa nouvelle femme Kay (cela semble légitime) à passer quelques jours de vacances dans la villa de sa tante Lady Tressillian. Cette dernière ne se gênera d'ailleurs pas pour faire remarquer à son neveu que cette idée est des plus saugrenues !
Pourtant, le séjour a l'air de plutôt bien se dérouler. L'amour est en effet au centre de toute l'intrigue ; apparemment très amoureux de sa nouvelle épouse, Neville Strange conserve malgré tout un petit faible pour son ex-femme, de laquelle il s'est pourtant dégagé quelques années auparavant.
Tout ce beau monde se voit accompagné d'un ami de Kay, aux intentions peu avouables semble-t-il, ainsi qu'un certain Mr Treeves apparemment assez calé en criminologie. Ses facultés prendront ainsi tout leur sens lorsque sera retrouvé un beau matin le corps gisant de Mrs Tressillian. Et lorsqu'on apprend comment la mort est survenue, les soupçons se dirigent tout naturellement vers notre sportif émérite. En effet, la vieille femme a vu ses jours abrégés par un coup de club de golf adroitement assené sur son crâne.
Que vient faire le meurtre de cette vieille femme au milieu de ce quatuor amoureux ? Crime passionnel ? Peu probable, mais... tout de même. Deux Mrs Strange sous le même toit, c'est vraisembablement une de trop !
Publié en 1944, ce roman d'Agatha Christie est un des rares à décrire avec tant de précision la complexité des rapports entre les hommes et les femmes lorsqu'intervient dans leur vie un divorce suivi d'un remariage. La promiscuité occasionnée ici par l'invitation de Neville Strange accentue cette difficulté, et en fait le catalyseur de la catastrophe à venir. Adaptée à la télévision dans la série Miss Marple, ce roman ne met aucunement en scène la vieille femme de St Mary Mead. Au cinéma c'est un film réalisé par Pascal Thomas sous le même nom qui est paru en 2007.
Source : wikipédia.
Les Quatre
Paru en 1927, Les Quatre, mettant en scène Hercule Poirot et le capitaine Hastings, n'est pas à proprement parler un roman policier à la sauce Agatha Christie ! Il s'agit plutôt d'un roman d'aventure, d'espionnage plus exactement. Il s'agit pour notre détective belge de mettre à bas une monumentale conspiration fomentée par quatre conjurés, et destinée à prendre le pouvoir sous toutes ses formes sur la Terre. Rien que ça !
Dans cette entreprise, on imagine aisément que les quatre mystérieux personnages sont en fait des hauts dignitaires, des personnes sinon célèbres, au moins influentes. C'est là que tout se corse justement, car il est difficile de savoir à qui se fier. C'est d'ailleurs là que le bât blesse ; l'équipe des quatre marquera à cet égard son premier point contre Poirot et son acolyte.
Différent du roman policier classique disait-on, le lecteur connaît assez rapidement l'identité des criminels de l'histoire. Toute l'intrigue réside en l'art et la manière auxquels le détective recourra pour mettre un terme à cette mascarade d'apparence loufoque, mais terriblement bien ficelée.
La Mystérieuse Affaire de Styles
Premier opus de la saga Hercule Poirot, c'est effectivement dans ce premier roman paru en 1920 qu'apparaît l'icône du détective belge, retraité des services de police. C'est à Styles Court que l'auteur a décidé d'implanter le théâtre de sa première énigme. La bâtisse appartient à la famille Cavendish ; John et Lawrence sont les fils de la nouvelle Mrs Inglethorp, leur mère s'étant en effet remariée avec un homme bien plus jeune qu'elle, et les rumeurs sur cette union vont d'ailleurs bon train.
On est alors en pleine guerre mondiale. Blessé à cette occasion, le Capitaine Arthur Hastings est invité à Styles par son ami John Cavendish. Il y retrouvera Hercule Poirot, une vieille connaissance de la police belge, alors en exil pourrait-on dire.
L'atmosphère, le climat qui règnent à Styles Court sont... oppressants. Hormis Mrs Inglethorp cela va de soi, personne ne semble apprécier Alfred Inglethorp, et c'est encore plus vrai pour la très masculine Evelyne Howard qui n'a de cesse de se disputer avec lui. Et puis bien sûr, l'irréparable survient ; on retrouve Mrs Inglethorp agonisante, en pleine nuit, vraisemblablement en proie à une crise quelconque... voire à du poison ! Et la réponse provenant du médecin légiste tombe comme une sentence ; Mrs Inglethorp a bel et bien été assassinée !
Très vite la question qui se pose est : "Qui avait intérêt à ce que cette femme disparaisse ?" Ses fils ? Pour un quelconque héritage avant que celui-ci ne passe à son nouvel époux ? Ce dernier ? C'est d'ailleurs vers Alfred Inglethorp que les soupçons s'orientent, et il sera d'ailleurs mis en garde à vue momentanément, sans résultat.
Poirot, retraité de la police belge, qui comptait sûrement couler des jours heureux à présent, se voit confronté à un problème de taille, à savoir un meurtrier qui a tué de sang froid une femme des moins robustes. A qui l'avantage ?
Hercule Poirot quitte la scène
Les temps sont durs pour notre cher détective belge, et c'est précisément dans cet opus qu'Agatha Christie a décidé de tirer le rideau sur sa prestigieuse icône, notamment pour éviter que des plumes peu habiles le lui "dérobent". Revoici donc, pour la dernière fois, notre Hercule Poirot, qui s'incarne plus ou moins bien dans le rôle d'un vieillard impotent et handicapé. Et c'est dans le théâtre même de sa première affaire qu'Agatha Christie le fait revenir, à savoir le manoir de Styles Courts à Styles St Mary, ici même où les lecteurs l'avaient rencontré alors qu'il était en exil, au début de la guerre. On y avait également rencontré le capitaine Hastings, que l'on retrouve finalement ici.
S'agissant de l'intrigue, elle semble toute simple ; Poirot fait venir Hastings à Styles Courts pour le missionner à sa place en quelque sorte. En effet il n'est guère aisé d'obtenir des renseignements à droite et à gauche lorsque l'on est condamné à se déplacer en fauteuil roulant, sans pouvoir se dispenser des soins d'un valet !
L'affaire est de taille ; il s'agit de prévenir un meurtre sur une victime pour l'instant inconnue, et commis par un meurtrier multirécidiviste, connu de Poirot seul ! Car bien que cacochyme, le vieillard n'en démord pas et ne lachera pas le morceau relativement à l'identité dudit meurtrier ! Le tout est pour l'instant de garder tout le monde en sécurité, et de découvrir qui sera la prochaine victime.
La mission n'est pas une mince affaire, et pourtant le choix est plutôt restreint. Un médecin obnubilé par son travail, une assistante rigide à la limite du nazisme, un écologiste émérite, les tenanciers de la pension de famille, une infirmière... le parfait panel hétéroclite selon Agatha Christie.
Cette dernière intrigue mettant en scène Poirot, et donc le récit de sa mort par la même occasion, est plus la façon qu'a l'auteur de rendre inaccessible son personnage, d'ailleurs de santé plus que mauvaise dans cette dernière enquête. L'intrigue est relativement longue à se mettre en place, et décrit d'ailleurs plutôt un climat, une ambiance (déjà rencontrée auparavant dans La Mystérieuse Affaire de Styles et accentuée ici), plutôt qu'une chasse au meurtrier. A lire (en dernier :D) lorsqu'on est fan de Poirot bien sûr !
Un Cadavre dans la Bibliothèque
Le Colonel Bantry est bien embêté ; ce matin on a retrouvé chez lui, dans sa bibliothèque, le cadavre d'une jeune fille. Or voilà que cette personne, ni lui ni sa femme ne la connaissent. Leur bonne foi ne fait aucun doute ; ils ne l'ont jamais vu, ni même aperçu. Ce fait est d'ailleurs bien vite corroboré par le voisinage, même lointain ; tout se sait dans ces petites bourgades, et précisément, cette fille demeure inconnue de tout le monde. Elle serait donc venue d'ailleurs, pour se faire ainsi assassinée. Quel culot ! ça, c'est que pensent les comères du village, de St Mary Mead, dans lequel réside on le sait, la très illustre Miss Marple. C'est d'ailleurs à elle que Dolly Bantry fera appel, pour se changer les idées d'une part, mais également pour mener une enquête. Un meurtre chez elle, qui plus est, irrésolu ce serait bien fâcheux !
La police est sur le coup, c'est le superintendant Harper qui mène l'enquête. Toutefois, malgré les nombreux coups de mains qu'il reçoit, il piétinne. Les différentes pistes mènent tout droit au Majestic, sorte de palace dans lequel de nombreuses activités se déroulent, comme des parties de bridge, ou encore de la danse et même du tennis ! Rapidement les soupçons vont se porter sur un vieil infirme, un certain Mr Jefferson. Celui-ci avait en effet noué une étrange relation avec la victime, très vite identifiée comme étant Ruby Keene, danseuse supplétive au Majestic, jeune fille sérieuse mais un peu écervelée. Supplétive avons-nous dit ? Oui, car elle remplaçait sa cousine, Josphine Turner, alors en invalidité momentanée.
L'affaire se complique et prend une tournure mélodramatique lorsqu'est retrouvé un second cadavre, calciné dans une voiture dont la disparition a été signalée par un proche dudit Jefferson. Qui est ce second cadavre ? Et pourquoi ? Alors que ce sont à ces questions que tentent de répondre les inspecteurs de police, Miss Marple elle, poursuit ses recherches. Pour l'heure son centre d'intérêt principal réside en les ongles de la victime. Ces ongles... qui semblent donner la clé de l'énigme !
Amusant et distrayant, Un Cadavre dans la Bibliothèque n'a rien d'un chef d'oeuvre. Il tient même un peu de la caricature, comme le précise l'auteur en début de roman, dans une note. Parfait pour les vacances.
La Troisième Fille
Alors qu'il déguste son petit-déjeuner comme à l'accoutumée, Hercule Poirot est dérangé par la visite d'une jeune personne, une jeune fille pour être exacte qui aurait pu être tout à fait attirante si ses cheveux étaient coiffés avec soin, si ses vêtements étaient autres que des nippes aux couleurs criardes et impossibles à assortir, et enfin si elle n'avait pas cette lassante démarche dégingandée qui la faisait passer pour encore moins crédible qu'elle était. Faisant une entorce à la règle selon laquelle le détective ne reçoit personne à pareille heure, il décide de recevoir la jeune fille - dont il ignore le nom - qui finalement se ravise et s'en va, au motif que Poirot est trop vieux !
Vexé - on le serait à moins - il décide de se confier à son amie Ariane Oliver, la célèbre romancière, pour apprendre quelques jours plus tard, qu'une jeune fille dénommée Norma Restarick, et qui correspond peu ou prou à la jeune fille qu'il a reçue, a disparu.
Et tout le mystère débute ici ; il s'agit du mystère de la troisième jeune fille. Mais qu'est-ce donc qu'une troisième fille ? C'est Mrs Oliver qui vient éclairer notre lanterne sur la pratique suivante de l'Angleterre de l'après guerre : les loyers étant souvent inabordables, le locataire principal offrait généralement une chambre à un deuxième preneur en contrepartie d'un loyer, et si cela ne suffisait pas, faisait appel à une troisième personne qui se contentait en principe d'une mansarde au loyer peu élevé. Cette pratique permettait de "joindre les deux bouts".
C'est ainsi que la dénommée Norma Restarick devint la troisième jeune fille d'un appartement loué à Bordene Mansions par une certaine Claudia Reece-Holland, et sous-loué à une artiste (Frances Cary).
Troublante est la personnalité de Norma Restarick ; très vraisemblablement droguée, il se pourrait qu'elle ait commis un meurtre. Seulement voilà... elle n'en est pas sûre. Et c'est là que le bât blesse, là que l'enquête de Poirot piétinne. Une jeune fille disparaît, une jeune fille qui vraisemblablement est aux confins de la folie, ne sachant plus ce qu'elle fait ni ce qu'elle dit. Une jeune fille sous l'empire de la drogue, très certainement. Et justement voilà que son petit ami, un certain David Baker, est un artiste au talent certain mais pas renommé toutefois, et dont les combines douteuses ont certainement mené sur le chemin de la poudre !
C'est pourquoi Andrew Restarick s'était tant opposé à une éventuelle union entre ces deux oiseaux-là. Et puis il y avait la belle-mère de Norma, cette femme des plus attirantes qui a pourtant remplacé sa mère lorsque celle-ci fut décédée. Dur à accepter pour une fille qui adore son père et qui pensait que ses retrouvailles avec lui seraient merveilleuses. Sauf que ce n'est pas vraiment cela qui s'est produit, voilà pourquoi la jeune Norma a quitté la demeure familiale pour aller s'installer à Londres.
Le mystère est entier ; quelqu'un pense avoir commis un meurtre, mais n'en sait trop rien finalement. Or, Poirot a beau déployer tous les efforts possibles, se renseigner à droite et à gauche, aucun décès dans la famille ni dans l'entourage de Norma n'a été signalé. Il faudra creuser la piste, au besoin missionner Mrs Oliver pour aller sur le terrain. Très friande d'aventures, elle prendra notamment Mr Baker en chasse - et ce, malgré les recommandations des plus appuyées de Poirot - avant d'être assomée au dédale d'une rue et de se retrouver à l'hôpital.
Le détective tient donc une piste...
Mais ce n'est pas tout ; trop d'indices s'entrecroisent. C'est d'abord une perruque, puis un portrait, puis un prénom... Qui a tué qui ? Qui est réellement la troisième jeune fille ? Norma Restarick est-elle vraiment folle à lier, simplement droguée, ou bien parfaitement saine d'esprit ?
L'argent est une donnée récurrente du problème. Poirot fera le constat que toutes les pistes explorées se rejoignent en un seul grand mot : l'argent ! La famille Restarick, avec sa firme familiale prospère depuis des décennies, est réputée pour être fortunée et de bonne manière. Norma Restarick détonne assurément dans ce milieu-là ; trop souillon, trop brouillon... et pourtant.
La Troisième Fille est un polar original d'Agatha Christie, en ce qu'il ne propose pas, comme d'ordinaire un meurtre basique, pour lequel le détective se démène corps et âme afin de mettre la main sur un coupable. En outre, il s'inscrit parfaitement dans son temps, évoquant les déviances d'après-guerre observées chez les jeunes, notamment l'indécision quant au travail, l'addiction aux drogues, l'esprit "beatnik" etc.
Destination Inconnue
Thomas Betterton a disparu. Il est un éminent personnage du monde scientifique. Et il a disparu un jour, sans laisser de trace. Et il n'est pas le seul ; d'autres renommés chercheurs venant des quatre coins du globe ont aussi mystérieurement disparu. Disparitions en chaîne ? Départs volontaires ? Comment savoir ce que sont devenus tous ces savants du monde entier ? Les gouvernements anglais, américain, français, italien commencent sérieusement à prendre cette affaire au sérieux, d'autant que les journalistes sont friants de ce genre d'infos et ne gênent pas pour les divulguer à outrance.
C'est pourquoi les services secrets britanniques misent beaucoup sur l'épouse du Pr Betterton ; peut-être elle aussi a -t-elle été "appelée" par ce que l'on pense être une organisation mystérieuse. Et c'est là-dessus que misent des personnalités du monde de la recherche et de la détection comme Jessop et Leblanc. Somme toute, l'affaire est assez simple ; il suffit de pister la femme du savant, une certaine Olive Betterton, et voir où sa piste mènera...
... Sauf que, à y regarder de plus près, c'est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, d'autant que "l'organisation" est beaucoup plus organisée qu'on veut bien le croire, et encore faille-t-il qu'il s'agisse bien d'une organisation. Tout cela est bien compliqué, notamment lorsque l'avion censé emmener Olive Betterton à Casablanca s'écrase. Celle-ci sucombera à ses blessures quelques jours plus tard, à l'hôpital.
Loin d'être un grand sentimental, Jessop voit alors une idée germer, dangereuse certes, mais qui portera sans doute ses fruits ; charger une tierce personne de prendre l'identité d'Olive Betterton pour poursuivre le voyage. Mais quel voyage ? Le voyage vers la destination inconnue bien sûr ! Celle vers quoi tous les savants voguent, abandonnant pour la plupart femme et enfants. Mais quelle est donc cette destination ? Et surtout, qu'offre-t-elle qui puisse attirer tous les scientifiques en son sein, sans que jamais ils n'en reviennent ?
Et s'agissant de la tierce personne, il ne s'agit pas moins de Hilary Craven, femme émérite qui justement tentait de se suicider au moment où Jessop fera irruption dans sa chambre d'hôtel. Quoi de moins dangereux que de charger d'une telle mission quelqu'un qui n'en a que faire des déboires de la vie ? Un de plus ou un de moins...
C'est dans ces termes, après avoir pris connaissance de la situation et de sa nouvelle identité, que Hilary Craven, rebaptisée en Olive Betterton, va se lancer sur la piste de son présumé mari, le Dr Thomas Betterton, afin de savoir ce qu'il est devenu. Avec la lancinante interrogation à propos de la réaction du scientifique lorsqu'il s'apercevra que ce n'est pas sa femme qui est venue le rejoindre.
"Destination Inconnue" tient plus du roman à suspense que du polar, mais il est sans conteste une oeuvre à part entière. On notera à cet égard qu'ayant été réalisée après la Seconde Guerre Mondiale, elle est largement imprégnée d'idées d'ordre politiques, avec notamment des visées descriptives s'agissant du totalitarisme.
Lien vers quelques commentaires : batcoco-bou.wifeo.com/documents/Destination-Inconnue.doc
La Mort dans les Nuages
Dans un avion en plein vol, le Prométhée, est perpétré un meurtre, vraisemblablement à la sarbacane d'une certaine Mademoiselle Giselle, usurière à Paris, aussi connue sous le nom de Marie Morisot.
C'est un coup très difficile pour le meurtrier car tous les passagers auraient pu le surprendre, peut-être même Poirot lui-même, le célèbre détective, assis dans cet avion, mais malheureusement assoupi au moment des faits.
Le cadre particulier qu'offre l'avion, à savoir un huis clos parfait, comme on peut le retrouver dans un bateau (Mort sur le Nil) ou sur une île (Dix Petits Nègres), restreint ainsi de façon notoire le nombre de suspects. En effet, on en compte autant qu'il y a de sièges remplis, en plus du personnel. Par conséquent, Poirot figure comme tel, mais se voit malgré tout attribuer le commandement de l'enquête, pour ses bons et loyaux services rendus à la communauté.
Arrivés sur terre à Croydon, le personnel et l'équipage se voient alors soumis aux sempiternels interrogatoires qui, pour certains nuisent à la réputation et qui, pour d'autres font décupler la clientèle, à la recherche du moindre indice concernant le meurtre d'une usurière parisienne, connue pour son penchant des plus impitoyables. Très vite, le mobile se concentre autour d'un(e) suspect(e) en difficulté financière, qui aurait demandé une faveur à une Mlle Giselle déjà sollicitée et qui, comme à son habitude, aurait refusé la moindre mesure de clémence. Mais qui ? L'avion recence des personnes somme toute, correctes qui reviennent de séjours passés au Bourget ; des archéologues, un médecin, un dentiste, une coiffeuse, une comédienne, sans compter le personnel de l'avion même ainsi que les domestiques de certains passagers.
L'auteur développe quelques pans de la vie des passagers ; c'est le cas de Lady Horbury ou bien de l'auteur de romans policiers, Daniel Clancy. Plus particulièrement, une histoire d'amour semble naître entre Norman Gale et Jane Grey, celle-ci de famille modeste et qui a toujours rêvé d'aller un jour au Bourget, un peu pour y voir ce que toutes les célébrités anglaises trouvent à ce joli coin de la France.
Quant à l'arme du crime, il s'agirait à première vue d'une sarbacane. Mais à priori, aucun objet de ce type n'a été retrouvé dans l'avion. Si une fléchette empoisonnée a été lancée, comme le font des Indiens d'Amérique du Sud, et que ce n'est pas avec une sarbacane, concluons alors que n'importe quel objet y ressemblant peut faire l'affaire ; une flute ou un fume-cigarette par exemple. Un tuyau en fait... Voilà qui est déroutant, car de tous les passagers de l'avion, aucun n'est à mettre hors de cause ; tous sont suspects et ont quelque chose à cacher ou à se reprocher.
Un roman bien ficelé, qui tient en haleine jusqu'au bout. Notons cependant quelques passages creux, où l'action faiblit.
Cette intrigue mêle le particularisme d'un huis clos à l'aide troublante apportée par les acteurs du drame eux-mêmes ; il en va ainsi pour Jane Grey ou encore Norman Gale qui prêtent volontiers leur concours pour démasquer le tueur.
Le dénouement laisse, comme toujours, coi ; on admire ici la finesse d'Agatha Christie qui va toujours plus loin dans ses intrigues. Non content de ne pas s'attendre à voir apparaître un tel personnage comme étant le tueur, on est doublement surprit par la manière dont celui-ci s'y est pris pour commettre son crime.
Cinq Petits Cochons
Une bien mystérieuse affaire s'offre au détective Hercule Poirot dans la mesure où les faits remontent à plus de seize ans. Le dossier est réouvert par une toute jeune personne, alors enfant au moment des faits, et qui souhaite faire lumière en étalant une vérité qu'elle soupçonne cachée plus d'une décennie après le drame vécu par ses parents.
Seize ans auparavant donc, un très célèbre peintre, Amyas Crale, est assassiné, alors qu'il réalise le portrait d'une jeune beauté, Elsa Greer.
Encore sous le choc, l'entourage du peintre est interrogé, mais très vite les soupçons se portent sur sa femme vraisemblablement jalouse, qui aurait ainsi empêché tout départ de son mari avec sa nouvelle conquête.
Bien qu'on l'ait tenu à l'écart du drame en l'expédiant chez des parents à l'étranger, la petite fille du couple grandit sous un nom d'emprunt pour ne pas porter le poids de son histoire. Elle reçoit de nombreuses lettres de sa maman, alors en prison. Cette dernière y finira d'ailleurs ses jours quelques années plus tard.
Devenue adulte, la jeune Carla Lemarchant, convaincue de l'innocence de sa mère, fait appel aux plus illustres des détectives de son temps, le grand Poirot. Celui-ci bien évidemment ne lui cache pas l'éventuelle possibilité de culpabilité de la défunte Caroline Crale. Opiniâtre et décidée, la jeune fille compte aller jusqu'au bout.
De fait, Poirot exhume tous les rapports de l'époque concernant l'affaire Crale, et se voit plonger dans un univers enterré, et vieux de seize ans. Il dresse alors la liste de tous les proches d'Amyas Crale au moment du drame et en arrive au nombre de cinq : les frères Blake, amis très proches du défunt ; son modèle Elsa Greer devenue Lady Ditisham après son mariage avec un Lord du même nom ; Angela Warren, la demi-soeur de Carole Crale alors adolescente au moment des faits et Cecilia Williams sa gouvernante.
Alors occupé à cette besogne, Poirot se remémore les paroles d'une comptine qui lui trotte dans la tête tout au long de l'affaire, et qui sert de trame à l'auteur dans la mesure où la Reine du Crime base ses chapitres là-dessus. On voit ainsi apparaître :
- un petit cochon allait au marché,
- le deuxième resta chez lui,
- le troisième mangeait du rôti,
- le quatrième n'avait rien du tout,
- le dernier criait aïe ! aïe !...
Hercule Poirot remonte alors le temps, avec pour seuls indices les témoignages et récits des "cinq petits cochons" ; en effet, seize ans après, plus question de preuves matérielles ni d'empreintes, dont de toute manière Poirot a horreur.
Le détective rend visite aux cinq personnes qui cotoyaient le peintre au moment du meurtre et leur demande de rédiger un récit le plus complet possible et relatant leur version des événements. A partir de ces cinq récits qui semblent relater cinq crimes totalement différents et qui pourtant parlent du même, Poirot tire de ces éléments de réflexion des pistes de recherches et fait lumière sur divers points névralgiques qui n'avaient pas été abordés lors de l'enquête seize ans auparavant. Puis il finit par éclaircir... la clef du mystère.
Riche en rebondissements, cette oeuvre nous tient en haleine jusqu'au bout. Elle a d'ailleurs été adaptée à la télévision, avec David Suchet incarnant Poirot, épisode qui retrace assez fidèlement d'ailleurs l'ambiance pré-criminelle, l'état d'esprit des personnages, leur style etc...
Poirot vient de passer plusieurs jours en Syrie, où il a d'ailleurs résolu le fameux Meurtre en Mésopotamie. Alors qu'il s'apprête à séjourner quelques temps dans un hôtel de Bosphore, un télégramme urgent lui fait savoir que sa présence serait vivement souhaitée à Londres, et dans les plus brefs délais. Le célèbre détective belge monte alors à bord de l'Orient-Express. Toutefois une nuit agitée se prépare : en effet, les neiges yougoslaves ont contraint le train à stopper sa progression. En plus de cela, on découvre le lendemain matin le cadavre d'un américain lardé de douze coups de couteau. L'enquête est délivrée à Poirot, qui comprend très vite que l'assassin n'a pu venir de l'extérieur au vu des intempéries : nous voilà donc en présence d'un parfait huis clos.
La victime est un dénommé Ratchett. Il voyageait en première classe, et avait deux domestiques à son service ; un valet de chambre Henry Masterman ainsi qu'un secrétaire, Hector Macqueen.
Dans son enquête, Poirot est aidé par un ami de longue date à savoir l'un des directeurs de la Compagnie des Wagons-Lits : Monsieur Bouc, de nationalité belge. A eux se joint le Docteur Constantine ; c'est notamment lui qui étudie le cadavre de Ratchett et y découvre plusieurs anomalies : tout d'abord, comme précité, la victime a été tuée au moyen d'un couteau, ou d'un poignard, bref d'une lame tranchante. Mais voilà qui est curieux puisque le docteur relève des traces provenant d'une main de gaucher, et des traces provenant de mains de droitiers. Curieux, non ?
Mais ce n'est pas tout : le Docteur Constantine note également que certains coups sont d'une extrême violence alors que d'autres marques sont très peu profondes, révélant une incroyable faiblesse.
Ainsi donc, il y aurait deux tueurs ? Deux personnes différentes qui se seraient acharnées à tuer Ratchett ? En même temps ? Peut-être pas ? Cela implique donc que l'un des deux a frappé un Ratchett déjà mort ? Troublant.
Lors de leurs investigations dans la cabine de la victime, les enquêteurs retrouvent de curieux objets, comme un nettoie-pipe (qui pourrait très bien appartenir au Colonnel Arbuthnot, puisqu'il est le seul à fumer la pipe parmi les passagers), ou encore un mouchoir qui après quelques heures de réflexion peut très bien s'avérer la propriété de la comtesse Andrenyi. Bizarre.
Justement en ce qui concerne les passagers, en voici une petite liste :
- Hercule Poirot,
- Monsieur Bouc,
- le Docteur Constantine,
- Mary Debenham, anglaise, gouvernante d'enfants à Bagdad,
- Hector Macqueen, secrétaire de la victime,
- la princesse Dragomiroff, de nationalité russe,
- Hildegarde Schmidt, sa femme de chambre, elle-même allemande,
- le Colonnel Arbuthnot, de nationalité anglaise,
- Mrs Hubbard, citoyenne américaine
- Pierre Michel, français, employé de wagons-lits depuis plus de quinze ans,
- Henry Masterman, anglais, valet de chambre depuis 9 mois au service de Ratchett.
- Greta Olhsson, suédoise, directrice d'hôpital dans une mission à Istanbul,
- le comte et la comtesse Andrenyi, hongrois,
- Antonio Foscarelli, italien naturalisé américain, représentant en automobiles,
- Mr Hardman, américain travaillant pour la police New-Yorkaise. Il était censé veiller discrètement sur Ratchett qui pensait sa vie menacée par un petit homme brun à la voix douce et au regarde perçant.
A ce sujet, après avoir assisté sa maîtresse avant d'aller se coucher, Hildegarde Schmidt dit avoir été bousculée par un des conducteurs, qui ne ressemblait pourtant à aucun de ceux qui travaillent dajns le wagon. Lorsqu'elle en fait la description, il s'agit justement d'un petit homme brun au regard perçant et à la voix haut perchée.
Poirot émet alors une hypothèse : ainsi Ratchett se savait en danger et avait demandé une aide spéciale en provenance de New-York ? Le petit homme brun s'était ainsi fait passer pour un conducteur, avait commis son crime et pouvait fort bien être retourné dans un autre wagon... Plausible ?!
D'autre part, plusieurs passagers disent avoir vu quelqu'un - vraisemblablement une femme - portant un kimono, aux abords du meurtre. Pourtant, aucune femme du wagon n'a un tel habit dans ses bagages ; le vêtement n'est retrouvé nulle part.
Et puis, il y a tout de même ce dénominateur commun significatif, à savoir que tous les passagers ont un alibi : tous étaient curieusement en grande discution avec quelqu'un ou quelqu'une entre minuit et deux heures du matin, bizarrement au moment même de la mort. Mais aucun n'a vu ni entendu quoi que ce soit ? Comme si, finalement, tous essayaient de se disculper au travers des autres.
Poirot n'est pourtant pas dupe et, dès le début de l'enquête, va vite trouver la véritable identité de la victime ; il s'agit en effet de Casseti, le voleur d'enfants qui avait particulièrement fait parler de lui lors de l'affaire Armstrong.
Et puis, curieusement, tous va s'imbriquer parfaitement, comme un puzzle sans faille, et tout va paraître limpide pour Poirot, qui va vite élucider le mystère.
Pour ceux qui l'ont déjà lu, et qui souhaiteraient lire une analyse plus poussée : http://batcoco-bou.wifeo.com/documents/Annexe-OrientExpress.doc
Le Meurtre de Roger Ackroyd
Voilà environ un an que Mr Ferrars est mort, vraisemblablement d'une gastrite, du moins c'est ce qu'a constaté le médecin lors de son rapport.
Peu après la mort de cet homme, voilà que sa veuve se lie davantage d'amitié avec le riche gentleman qu'est Roger Ackroyd.
Seulement voilà : Mrs Ferrars meurt à son tour, d'une trop forte dose de véronal. Un suicide ? C'est ce que conclut le médecin du village, le docteur Sheppard.
Voilà qui devient bien curieux lorsqu'à son tour, Roger Ackroyd y laisse la peau ; on l'a bel et bien assassiné !
Mais pourquoi ? Evidemment, Mr Ackroyd et Mrs Ferrars s'entendaient fort bien depuis la mort du mari, mais de là à prétendre qu'ils auraient monté ensemble un meurtre... non ça n'a pas de sens !
Et puis, mine de rien, tous dans l'entourage d'Ackroyd avaient au moins une raison de le voir disparaître.
En effet, Roger Ackroyd était de ces hommes despotiques, qui organisent la vie de tout et tout le monde, sans jamais sciller.
C'est ainsi qu'il avait organisé le mariage de sa nièce, Flora, avec Ralph Paton. La mort du vieil Ackroyd mettra un terme à de tels désirs, devenus de toute manière inopportuns du fait d'éléments externes.
D'autre part, le vieux grippe-sou, pourtant riche, ne laisse que de maigres billets à sa nièce pour que celle-ci puisse vivre. Cela expliquerait-il la somme d'argent dérobée le jour du meurtre ?
Car concernant le meurtre lui-même, il est étonnant que le principal suspect, à savoir Ralph Paton, ait disparu. Lui qui était aux abois financièrement parlant aurait certainement pu faire une nouvelle tentative auprès d'un Ackroyd rigide et déterminé...
Pour ceux qui l'ont lu et qui veulent des informations supplémentaires :
http://batcoco-bou.wifeo.com/documents/Roger-Ackroyd-annexe.doc
Dix Petits Nègres
Ecrit en 1939, ce livre est un roman policier, basé sur une série de crimes, commis à chaque fois avec une arme différente.
L’action se déroule aux environs des années 1940 et durant l’été, s’étalant sur une semaine, à partir du 8 août, jour d’arrivée des invités.
L’action a lieu principalement sur l’île du nègre, excepté avant l’arrivée des dix personnages au début de l’histoire, où ceux-ci se trouvent chacun à leur domicile.
L’île du nègre est située en Angleterre, dans le Devon. Elle est communément appelée ainsi du fait de sa forme qui évoque une tête de noir aux lèvres caractéristiques. Toutefois, cette île n’est pas des plus plaisantes. En effet, des falaises descendent à pic dans la mer, et la végétation y est quasi-inexistante.
Par contre, une bâtisse blanche de style moderne, qui semble appartenir à un certain Mr Owen, milliardaire à l’origine des invitations mais que les hôtes ne rencontreront jamais, trône au centre de l’île.
Ainsi dix personnes n’ayant aucun point commun entre elles sont invitées par ledit Mr Owen susnommé à passer des vacances sur l’île du nègre. Néanmoins, à leur arrivée, le propriétaire n’est pas là ; seuls sont présents un couple de domestiques, Mr et Mrs Rogers.
Malgré l’absence de leur hôte, les invités prennent un apéritif et commencent à bavarder entre eux. Tout se passe bien, lorsqu’une voix provenant d’un magnétophone s’élève, accusant tour à tour les invités d’avoir commis un crime. Le silence se fait, tout le monde est ébahi.
Plus tard, un des invités, un certain Antony Marston, s’étouffe en buvant du whisky. Il en meurt.
Ainsi, la frayeur s’empare des autres personnes, d’autant plus que l’on retrouve le corps sans vie du général Macarthur, le crâne fracturé.
L’angoisse s'accroît au fur et à mesure que les minutes passent. Il ne reste plus que sept personnes sur l’île, qui comprennent à leur tour qu’elles ont de grandes chances d’y rester !
Lorsque, deux jours plus tard, est retrouvé le corps inanimé du domestique Rogers, les invités restant font le lien avec une comptine dont les paroles sont inscrites dans chacune des chambres. De plus, quelqu’un s’aperçoit que des dix statuettes disposées dans la salle à manger, il n’en reste plus que six. Elles disparaissent au fur et à mesure que sont perpétrés les crimes !
Dans la même journée, deux personnes meurt ; l’une au petit déjeuner, victime d’une piqûre ; l’autre dans la soirée, d’une balle de revolver.
Des recherches sont alors organisées par les quatre survivants pour savoir si quelqu’un d’autre habiterait l’île. En vain. Aucune cachette n’est possible, et l’île est trop hostile pour y survivre, même quelques jours. Le meurtrier fait donc partie des survivants ! Et les crimes s’enchaînent ! Le dernier de tous est-il réellement le meurtrier comme on pourrait s'y attendre ?
Pour ceux qui l'ont lu et qui voudraient une analyse avancée :
batcoco-bou.wifeo.com/documents/Dix-Petits-Ngres.doc
Pourquoi pas Evans ?
Le Couteau sur la Nuque
Cartes sur Table
Mr Shaitana, connu et réputé pour être un curieux individu, organise chez lui une soirée de bridge, invitant huit personnes : quatre inconnus et quatre spécialistes du crime, à savoir le détective belge Hercule Poirot, la romancière Ariadne Oliver, le colonel Race et le superintendant Battle.
Après un dîner copieux, le groupe des quatre inconnus forme une première table de bridge, alors que le groupe des fins limiers s’approprie une autre pièce de la bâtisse de Mr Shaitana, ce dernier s’étant installé dans un fauteuil face à la cheminée, et dos à la table des quatre inconnus.
C’est lorsque les parties de bridge touchent à leur fin et que les personnages commencent à vouloir partir que l’un d’entre eux s’aperçoit de l’état inerte de leur hôte. Rapidement, un autre fait part de son sentiment macabre : Mr Shaitana est décédé. Et tout s’enchaîne ; on retrouve dans le corps un couteau planté, maculé de sang. Chose étrange : la victime n’a pas crié. Mais l’assassinat a bel et bien eu lieu.
Et il n'a pu être commis que par l’un des quatre inconnus, chacune se révélant par la suite être un criminel impuni. L’un d’eux s’était-il senti menacé au cours du repas, par les mots prononcés par Mr Shaitana, au point de croire nécessaire l’élimination de celui-ci ?
Les quatre inconnus sont ainsi priés de bien vouloir rester à la disposition de la police qui, d’ailleurs, s’empresse de poser de nombreuses questions. Poirot lui-même est suspecté ; cela devient dément, alors il se résout à prendre véritablement l’affaire en main afin d’arrêter le meurtrier récidiviste.
Bonne intrigue, bien menée qui toutefois se dote d’une dose d’ombre, puisque la victime poignardée n’émet aucun cri… un peu tiré par les cheveux, mais cela reste un très bon polar.
Mort sur le Nil
Rien ne semble réussir à Jacqueline de Bellefort qui, après avoir trouvé l’homme vraisemblablement idéal, se le fait prendre par sa meilleure amie, Linnet Ridgeway. D’ailleurs, les deux tourtereaux se marient et partent de suite en voyage de noce en Egypte.
La lune de miel qui annonçait un merveilleux voyage se transforme en cauchemar ; en effet, Jacqueline, délaissée, poursuit Simon et Linnet Doyle partout où ils vont, allant même jusqu’à les insulter du haut d’une falaise.
Un jour, alors que le couple s’apprête à séjourner dans un hôtel où réside également le détective Hercule Poirot, la tension monte, et ce dernier pressent une situation dramatique, un dénouement éminemment tragique !
Et il a mille fois raison. Les ennuis commencent par une belle journée où, participant à une randonnée à pieds, c’est de justesse que le couple échappe à un rocher dévalant la pente à toute allure. On a d’ailleurs distingué quelqu’un là-haut, vêtu très simplement… une personne qui ne sera bien sûr pas évidente à retrouver.
Poirot, les jeunes mariés ainsi que leur poursuivante se retrouvent fortuitement à bord d’un bateau, le S.S. Karnak, qui offre à ses clients une croisière sur le Nil. A bord, d’autres personnalités se côtoient, tous exécrant la belle et riche Linnet Doyle, jusqu’au jour où celle-ci est assassinée.
C’est arrivé juste après une soirée des plus agitées où ivre, Jacqueline de Bellefort a tiré accidentellement un coup de feu sur Simon Doyle, son ancien petit ami. Blessé, celui-ci est alors soigné par un médecin trouvé à bord, et la pauvre Jacqueline est emmenée à sa chambre, surveillée toute la nuit par une voisine. Et c’est le lendemain que l’on retrouve le corps sans vie de Linnet, dans sa couchette, une balle logée dans le crâne et, sur le mur, écrit avec du sang, un « J » majuscule.
Ca sent le piège : Jacqueline était alitée et surveillée. Quant à Simon, il ne pouvait pas se mouvoir en raison de sa patte folle. Mais alors, qui a bien pu assassiné la riche Linnet ?
La croisière sur le S.S. Karnak est bien mouvementée, d’autant qu’un trafiquant d’armes semble être à bord. Et puis, un deuxième meurtre est commis, celui de Miss Bourget, une servante. Détail piquant : on a retrouvé dans sa petite main recourbée un morceau de billet arraché. Un maître chanteur ? Pourtant prise à son propre piège, puisque là voilà assassinée.
C’est seulement après le troisième meurtre qu’Hercule Poirot réunit un comité constitué de tous les passagers, peu ou prou concernés, et élucide devant eux le mystère de la mort ayant frappé lors du voyage sur le Nil.
Le Crime d'Halloween
Une Poignée de Seigle
L’intrigue se déroule principalement à Baydon Heath, dans une somptueuse villa du nom de Yewtree Lodge, le pavillon des ifs en français. Mr Fortescue, forte tête et père autoritaire, est retrouvé mort dans son bureau après que sa secrétaire lui ait apporté son thé.
L’inspecteur Neele découvre que la victime a pu être assassinée à la taxine, un poison issu de l’if. D’autre part, on a glissé une poignée de seigle dans la poche du mort ! Le poison mettant quelques heures avant d’agir, l’inspecteur en déduit donc qu’il a été administré au moment du petit-déjeuner. Neele enquête donc dans la maison de Feu Mr Fortescue, suspectant ainsi tous les habitants, et leur posant sans arrêt mille et une questions.
D’ailleurs, tous ont un mobile pour vouloir assassiner le vieil homme.
Tout d’abord, sa jeune épouse, qui a un amant et qui semble vouloir profiter de la fortune de son vieux mari, est la première suspecte. Vient ensuite le fils aîné, qui était au moment de la mort de son père, en désaccord avec celui-ci sur une affaire qu’il avait en commun. D’autre part, la fille du défunt aime un homme que son père déteste et ce dernier lui menait la vie dure à cause de ça. Mais une fois le vieux barbon éliminé, ce genre de problème n’a plus cours. D’un autre côté, on a le second fils, l’enfant prodigue, brouillé avec son père depuis maintes années ; ils ne se sont d’ailleurs pas revus ni même parlés. Et pourtant, celui-ci revient… Enfin, la belle-sœur du défunt, sœur de sa première épouse décédée, qui vit recluse dans la propriété, et qui semble s’attirer les antipathies du sieur Fortescue.
Comme on le voit, les pistes ne manquent pas. Miss Marple viendra alors aider l’inspecteur, après qu’un troisième assassinat ait lieu, celui d’une jeune femme qui habitait dans le village de la vieille dame. Curieux détail : on lui a accroché un cintre à vêtement dans le nez !
Lors de ses investigations, Miss Marple découvre que peu de temps avant sa mort, Mr Fortescue avait reçu des oiseaux morts, notamment des merles. Et puis, il y a cette comptine si étrange qui semble donner un sens à tous ces meurtres…
Polar d’abord publié aux Etats-Unis, Meurtre au Champagne met en scène le célèbre Colonel Race.
Le jour de son anniversaire qui se déroule dans un restaurant huppé, Rosemary décède. Des analyses révèlent la présence de cyanure dans son verre. Néanmoins, la police conclut à un suicide. De son côté, son mari, Georges, n’est pas satisfait de cette conclusion ; sans tenter de mener une enquête, il essaie de rassembler des éléments… sans toutefois penser qu’il pourrait s’exposer à un quelconque danger.
En réalité, Rosemary est une femme dénuée de tout sens moral, sans scrupule et stupide. A cette époque, ce genre de comportement était fortement perçu comme immoral, et Agatha Christie n’hésite pas à enfoncer davantage la défunte Rosemary.
Bien que mariée, Rosemary avait différentes relations extraconjugales, dont Stephen Farraday ou encore Anthony Browne. Chacun de ses amants avaient une raison de lui en vouloir, même au point de la tuer. Il en va de même pour son mari, excédé des infidélités de sa femme.
De plus, cette dernière s’était fait de nombreuses rivales on le devine sans mal.
Parmi les différents suspects potentiels, un seul est réellement coupable, mais lequel ?