- Eric-Emmanuel Schmitt : La Secte des Egoïstes

- Tatiana de Rosnay : Elle s'appelait Sarah

- Carlon Ruiz Zafon : Le Jeu de l'Ange

- E.L. James : Cinquante Nuances de Grey

- Anna Gavalda : Je l'Aimais

- Frédéric Dard : La Crève

- James Franco : Palo Alto

- Alessandro Baricco : Soie

- Marie Lincourt : La Petite Fille dans le Placard

- Ken Follett : Un Monde sans Fin

- Katherine Neville : Le Huit


- Gisèle Halimi : Fritna  

- Janine Boissard : L'Esprit de Famille

- Guillaume Musso : Et Après...

- Betty Mahmoody : Jamais Sans Ma Fille

- Souad : Brûlée Vive
 

- Colette : La Chatte 
 
- Jacques Bassot : Tapp le Castor

- Timothy Findley : Pilgrim

- Max Gallo : Bleu Blanc Rouge, tome 1

- Robert Harris : Pompéi

- Dan Brown : Da Vinci Code

- Muriel Barbery : L'Elégance du Hérisson

- J.K. ROWLING : Une Place à Prendre


 

Sedum 1Sedum 2

La Secte des Egoistes - Eric-Emmanuel SCHMITT

C'est par hasard qu'un chercheur découvre à l'époque contemporaine la philosophie enterrée d'un excentrique du XVIII° siècle, un certain Gaspard Languenhaert qui prône que le monde n'est monde que parce qu'on l'imagine...
Fort intrigué, notre chercheur part à la recherche de l'oeuvre complète de ce philosophe désavoué pour se rendre compte que tout ce qui le concerne a été, dirait-on, balayé, effacé, mis à la trappe.
Sa quête le mènera à l'étranger où il découvrira ça et là des bribes de ce qu'il appelle le talent de Languenhaert. Ce dernier avait fondé une société, la Secte des Egoïstes, où il était question de la réalité du monde, de son origine, de la place de l'homme.
Si au départ, Gaspard Languenhaert a amusé la galerie et les soirées parisiennes, très vite on s'est lassé de lui. Et très vite, plus personne ne l'invitait plus. Rapidement il sombra dans l'oubli...

Si l'histoire ne m'a pas du tout séduite, en revanche la qualité d'écriture est remarquable. La syntaxe, le verbe, le style sont d'une fluidité telle que la lecture en est rendue des plus agréables. Peu habituée des classiques, ça fait du bien de retrouver des auteurs qui ont une telle maîtrise de la langue française que finalement, l'intrigue et parfois sa platitude passent au second plan.
Je regrette qu'il n'y ait davantage de débats entre le personnage phare de l'histoire, Langenhaert, et un de ses détracteurs qui permettraient de pointer l'ambivalence de sa philosophie, ambivalence qui est plutôt distillée de manière parcellaire tout au long du livre.

 


 

Elle s'appelait Sarah - Tatiana DE ROSNAY


Elle s`appelait Sarah, Tatiana De Rosnay

A Paris en 2002, Julia Jarmond, journaliste américaine vivant en France est chargée de couvrir la commémoration du Vel d'Hiv. Du Vel d'Hiv elle ne connaît rien. Elle apprend ce que les juifs ont vécu ce jour tragique, et elle s'attache à une famille, pas n'importe laquelle, une famille juive qui a vécu dans l'appartement qu'elle va bientôt occuper.
 
A Paris en 1942, Sarah, petite fille juive de 10 ans, ne sait pas encore ce que la vie lui réserve. Elle va faire partie des victimes de la rafle du Vel d'Hiv. Le 16 juillet 1942 la vie de la petite fille et de milliers de juifs va changer a jamais.
 
Des coups à la porte, des cris. Pour protéger son frère elle l'enferme à double tour dans leur cachette, elle est persuadée de bientôt venir le retrouver, malheureusement la vie en décidera autrement. Elle suit ses parents entourés de gendarmes français, et va tout droit vers son destin.
Sarah va être emmenée vers les camps, va tout faire pour se sauver, pour aller sauver son frère, pour se sauver elle même.
 
Paris 2002, Julia va enquêter et retrouver la trace de cette petite fille de 10 ans... Son enquête va l’emmener en Amérique et en Italie, mais que va-t-elle découvrir au bout du voyage ? Qu'est-ce que Sarah est devenue après ces 60 ans ? Et pourquoi Julia a tellement besoin de la retrouver ?
 
Mon avis : c'est un livre très émouvant. D'un côté on suit la trace de Sarah, de ce qu'elle va vivre, de son courage et de sa force pour se battre dans ces heures difficiles. Et de l'autre, on avance avec Julia, une jeune femme journaliste qui ne connaît rien du Vel d'Hiv, en y habitant si près pourtant, une jeune femme qui va être touchée par l'histoire de Sarah et qui va tout faire pour la retrouver quitte a mettre sa santé en péril.
C'est une histoire du cœur,  une histoire de nos sombre heures que nous n'avons pas connues mais qu'il ne faut pas oublier. C'est un livre magnifique qui retrace deux vies très différentes.
 
Mesdames, Messieurs, je vous conseille de sortir vos mouchoirs lors de sa lecture...

Par Marie-Hélène
 

Le Jeu de l'Ange - Carlos Ruiz ZAFON
 

Dans la Barcelone des années 1920, David Martin est un jeune écrivain prometteur, qui débute par la rédaction de chroniques dans un journal local.
Face à son succès indéniable, d'autres demandes lui sont proposées, dont une, mystérieuse, provenant d'un certain Andreas Corelli.
David hésite longuement, résiste... tout ça sur fond d'amour puisqu'il est épris depuis toujours de la belle Cristina, qui ne semble pourtant pas le voir.
Et puis, la vie étant ce qu'elle est, Cristina fait sa vie avec un certain Pedro Vidal qui n'est autre que le meilleur ami de David. C'est la douche froide !

L'écrivain s'enferme alors petit à petit dans son monde, dans sa bulle, là dans la sinistre maison de la tour, sans voir personne, sans sortir pendant des mois, attablé à sa besogne qu'il ne lâche pas.
C'est sans compter l'aide d'Isabella, certes casse-pied, mais qui sera d'un grand secours, d'un grand soutient pour notre écrivain dépérissant.


Très bien écrit, d'un style fluide et soigné, Le Jeu de l'Ange est néanmoins un long livre (plus de 600 pages) auquel il faut véritablement s'atteler si on ne veut pas perdre le fil de l'histoire.
Globalement ça manque un peu de consistance, d'action dirais-je ; il faut beaucoup de temps pour que tout se mette en place, mais à la limite c'est le temps de la découverte de l'espace, des personnages. Il est des passages fort vides, qui n'apportent rien, et qui au contraire alourdissent la progression.
On languit la fin, pour connaître le dénouement qui là encore tarde à venir.
C'est dans l'ensemble une réussite, même si pour ma part, il y a au moins une centaine de pages qui soit inutile.


 


Cinquante Nuances de Grey - E.L. JAMES
 

Ana Steele est une jeune étudiante de 21 ans, en dernière année de licence qu'elle est en passe de réussir avec brio. Elle partage une maison avec une amie colocataire, Kate. Depuis 4 ans, elle travaille à côté de ses études littéraires dans un magasin de bricolage. Ses parents sont divorcés, et sa mère enchaîne les mariages et les divorces. En bref... une jeune adulte ordinaire dans une petite vie ordinaire. Un peu maladroite, gauche, pas franchement bien dans ses basquettes, et avec une confiance en elle toute relative.

De son côté, Kate est belle, intelligente, sûre d'elle. Tout ce dont rêve Ana. Majore de la promotion, elle a plusieurs activités extrascolaires, dont celle de s'occuper du journal des étudiants. A ce titre, elle doit interviewer le richissime Christian Grey, PDG des entreprises de renommée mondiale du même nom,  également mécène de leur université.
Kate étant souffrante, elle envoie Ana au charbon, qui la maudit d'entrée de jeu pour cette mission, celle-ci n'étant pas très à l'aise en public, ou face à des situations inédites.

Reçue par le très emblématique Christian Grey, Ana reste sans voix devant cette beauté si peu commune, et tombe des nues en s'apercevant que ce n'est pas un vieux beauf, riche et à l'humour gras. Au contraire, Grey n'a pas encore trente ans ; il est bien mis, raffiné, à l'allure sportive, quoiqu'un peu hautain par moment.
Ana en perd de ses moyens et c'est toute troublée qu'elle mène l'interview, non sans s'aider des questions parfois stupides rédigées par Kate. Quant à Grey, il semble s'amuser de cette situation, de voir cette jeune étudiante bafouer et se brûler les ailes devant lui. C'est donc dans un certain soulagement qu'Ana clôt la discussion et se dirige vers la sortie, avant d'être raccompagnée en personne par le multimilliardaire...
Elle n'est pas du genre à se faire des idées, pourtant elle ne peut s'empêcher de trouver certaines des remarques de Grey étranges, voire déplacées pour une simple interview...

Ses espoirs et ses craintes renaissent de plus belle lorsque, affairée à son travail chez Clayton's, elle tombe nez-à-nez avec Grey en quête de petit outillage. D'une perspicacité toute féminine, Ana se dit qu'il a tous les larbins possibles et imaginables pour réparer un joint qui fuit dans sa salle de bain. Donc... ? Pourquoi venir ici, à des centaines de kilomètres de chez lui, pour acheter des liens de serrage et une corde ?
Le richissimie homme d'affaires en pincerait-il pour la jeune étudiante timide ?

La situation se clarifie lorsqu'il lui propose d'aller boire un verre, puis l'invite au restaurant. Dans un premier temps, Ana aura bien du mal à imaginer qu'elle puisse plaire à un tel homme, elle si gauche, si inexpérimentée, si jeune en fin de compte.
Et puis, petit à petit, elle découvrira la face cachée de Christian Grey, celle qu'il cache au monde... Ana est-elle prête à accepter tout de cet homme, juste au nom de l'amour ?

 

Livre du moment, Cinquante Nuances de Grey se lit facilement, d'autant que beaucoup de chapitres contiennent des échanges de mails entre les deux personnages, ce qui rend la lecture plus légère.
On recense néanmoins quelques passages creux, sans apport franchement essentiel pour l'intringue on ne voit pas trop où l'auteur veut nous mener.
Outre le fait qu'il s'agisse d'une ode au plaisir dans toute sa splendeur, c'est également un plaidoyer insidieux sur les relations humaines, leurs joies, leurs peines, leurs apports et surtout leurs limites. Concrètement, l'auteur pose la question : jusqu'où sommes-nous prêts à aller ? Que ce soit par amour ou pas d'ailleurs. Peut-on renier ses propres valeurs pour quelqu'un ? Si oui, cela a-t-il un prix etc. ?


 



Je l'Aimais - Anna GAVALDA

Chloé est célibataire depuis peu. Son mari Adrien est parti avec une autre, et là voilà qui se retrouve seule avec ses deux filles. Triste, désemparée.
C'est Pierre son beau-père qui prend la situation en main, et qui l'emmène prendre l'air à la campagne. Chloé ne comprend pas trop le pourquoi de ce soudain intérêt pour elle et ses filles, de la part de ce beau-père mutique et renfrogné, bougon et rabat-joie. Les deux protagonistes sont un peu gênés, car s'ils sont rapprochés par la situation qui veut que le fils de Pierre ait quitté Chloé, ils ne se connaissent pas en réalité.
Et puis doucement, Pierre va se livrer un peu, dire ce qu'il pense, de manière posée et réfléchie, et non pas de manière brutale comme à son habitude. Chloé, étonnée dans un premier temps, monte au créneau parfois, choquée par les révélations de Pierre, qui par certains aspects défend son fils.
Et puis en une nuit, Pierre va raconter son secret, celui qu'il garde depuis plus de vingt ans et qui le ronge ; à côté de son épouse, Pierre a aimé une femme, d'un amour passionné et irréel, et l'a perdu de la même façon.

Adapté au cinéma avec Daniel Auteuil et Marie-Josée Croze, Je l'aimais est un témoignage, une sorte de leçon de vie, un plaidoyer en faveur de l'action, du courage au détriment de la lâcheté et du confort.
Un livre très beau, avec de très belles phrases qui invitent à méditer. Il se lit très vite (en 24h pour moi), et sa simplicité fait toute sa force et sa magnificence.

 


 

La crève – Frédéric DARD

Contexte de guerre. Seconde Guerre Mondiale. En France.
 

Une famille se terre dans un logement désaffecté. Pourtant, la Libération est proche. Tous ses membres devraient être extatiques. Oui mais voilà ; ils ont un peu tous quelque chose à se reprocher, et se le reprochent plus ou moins clairement, de manière plus ou moins vive et véhémente lors de cette sombre nuit angoisse où chacun tente de trouver le sommeil pendant qu'un autre guette.

C'est ça La Crève, le récit condensé d'une seule nuit qui retrace les ressentis de chaque personnage, de son vécu, du début jusqu'à son arrivée ici. Parmi de sombres pensées ricocheront des sentiments bienveillants à l'égard du parent qui dort là, tout proche, sur cette paillasse, ou qui fait semblant de dormir peut-être. Car peut-on vraiment siester en toute quiétude dans un contexte aussi électrique que celui qui règne dans la ridicule mansarde ventée et humide ?


 



Palo Alto - James FRANCO

Histoires d'adolescents en rébellion. Voilà ce qu'on peut en dire. Adolescents qui se croisent dans les couloirs du lycée, et qui se retrouvent saouls dans les multiples soirées et beuveries du coin.
Hitoires d'adolescents en mal d'action, qui rêvent de vengeance, de persécution et d'héroïsme...

Aucun style, une maîtrise plus que médiocre de la langue, mais accordons-lui le bénéfice du doute : une traduction approximative ?!
Résolument, M. FRANCO aurait du se cantonner à l'art du cinéma et ne pas s'en éloigner. Palo Alto, s'il a bien été accueilli par la critique, n'est rien de plus qu'un livre creux, sans âme, vide d'émotion.

 



Soie - Alessandro BARICCO

"C'est une souffrance étrange.
Mourir de nostalgie pour quelque chose que tu ne vivras jamais."

Ces mots, ce sont ceux d'Hervé Joncour. "Un de ces hommes qui aiment assister à leur propre vie, considérant comme déplacée toute ambition de la vivre".

19° siècle en France.

"C'est une histoire. Elle commence avec un homme qui traverse le monde et finit avec un lac qui est là, comme ça, dans les journées du vent."

"On pourrait dire que c'est une histoire d'amour. Mais si c'était seulement ça, ça ne vaudrait pas la peine de la raconter."

" Toutes les histoires ont leur musique. Celle-ci a une musique blanche. [...] Quand elle est bien jouée, c'est comme si on entendait jouer le silence..."


Parce qu'il fait désormais partie des incontournables, Soie est un ouvrage de référence. Scindé en soixante-cinq chapitres très courts, il se lit très rapidement, et est très accessible. Maintenant, au niveau des émotions, reste à savoir si la musique blanche aura une prise sur vous, si elle vous touchera.

 



La Petite Fille dans le Placard - Marie LINCOURT
 

Laurence est une petite fille de six ans. Enfant non désirée d'un couple aisé qui s'entre-déchire, elle voit s'abattre sur elle les foudres de sa mère, la lâcheté de son père, la haine de la bonne. Seul son petit frère, aimé de tous, semble l'apprécier sincèrement. Mais ils se voient si peu !

Car depuis peu, Laurence a contracté la rougeole. Fièvre, boutons, délires... Contagion, contagion ! C'est pour éviter de contaminer son petit frère que Laurence est reléguée dans un ancien placard à habits. Il était autrefois le placard de sa mère. Aujourd'hui il et vide, simplement meublé de son petit lit. 

C'est dans cet antre froid et obscur que Laurence a repeuplé sa vie et crée son petit monde, afin que tous ces jours passés seule soient moins sombres et plus proches de l'échéance de la fin de sa maladie. Pourtant les jours passent, et personne ne semble se soucier de l'état de la fillette. Sa mère, la mondaine, est trop affairée à son bridge l'après-midi, et son père trop absent, trop lâche, trop effacé... c'est à peine s'il la voit. 
La bonne est violente, agressive, méchante. Pour résumer, elle lui inflige des mauvais traitements : privations de repas, humiliations, fessées voire coups violents... Sans que ses parents le sachent mais en tout état de cause, ils s'en moquent !

La rougeole est guérie. Mais personne ne vient ouvrir la grande porte noire du placard si sombre, qui abrite également tous les monstres et les peurs d'enfant de la petite fille. Pour s'en "débarrasser", la mère fait rédiger des certificats médicaux par des médecins compétents, attestant que sa fille doit rester alitée. Elle ratera ainsi une année d'école.

C'est sa grand-mère paternelle, alertée par l'état de santé de plus en plus décadent de Laurence, qui commence sérieusement à s'inquiéter du sort de sa petite-fille. Mais personne dans cette maison ne veut entendre quoi que ce soit qui ait un rapport avec Laurence. Personne ne se soucie de cette gamine qui pèse comme un fardeau, une guigne. En outre la grand-mère n'est pas la bienvenue. C'est en cachette et moyennant rétribution auprès de la bonne qu'elle visite Laurence, en l'absence de ses parents.

Il faudra bien décider quelque chose sur l'avenir de cette petite fille. Personne ne se préoccupe ni de son état mental, ni du fait qu'elle ne sait pratiquement plus marcher, sous-alimentée qu'elle est. Qui prendra cette décision ? Si décision il y a... Quelqu'un fera-t-il pencher la balance ?


Une histoire poignante et saisissante d'une enfant qui raconte ses souffrances et ses douleurs, depuis son petit lieu de vie sombre et exigu, mais qui est devenu l'antre de son coeur, la boîte de ses souvenirs passés dans une famille qui n'a jamais voulu d'elle et qui le lui a toujours fait payer. Petit récit, facile d'accès sans fioriture dans les mots, La Petite Fille dans le Placard se lit vite, tout en laissant une marque certaine dans l'affect du lecteur.


Un Monde Sans Fin - Ken FOLLETT
 

Angleterre. Quatorzième siècle. Ville de Kingsbridge.

En 1327, quatre enfants (deux frères et deux fillettes qui ne se connaissent pas) sont témoins de l'assassinat par un chevalier de deux soldats au service de la Reine, reconnaissables entre mille par leur livrée verte et jaune.
Quatre enfants unis par un secret...

Un secret qui n'est pas aussi terrible qu'on veut bien le faire croire. UN MONDE SANS FIN est plutôt le récit en 1300 pages de la routine d'une petite bourgade qui s'étendra au fil des quarante années évoquées par l'ouvrage. Une bourgade qui deviendra une ville, sous l'impulsion de la guilde des marchands, des avancées constantes présentées par les marchands lors des annuelles foires à la laine. Une ville également victime d'un fléau particulièrement virulent à cette période.

Découvrez les aventures palpitantes et pleines de rebondissements de Caris, jeune femme idéaliste qui rejette les valeurs de son époque, mais qui frise l'accusation d'hérésie à plusieurs reprises ; Gwenda une jeune voleuse éprise d'amour et de liberté ; Ralph hommes d'armes ; Merthin architecte de génie et bien d'autres ...

De Kingsbridge à Shiring, avec quelques envolées pour Chartes et Florence, nos personnages ne manquent pas de ressources, défendant bec et ongles leur cause contre des desseins plus sombres, tels ceux que poursuivent sans relâche des flagorneurs comme Philémon ou encore Godwyn.

Même au sein des familles les plus soudées peuvent éclater les plus grands scandales, de ceux dont on ne se remet pas.

A lire pour les fans de "gros pavés", d'histoire à l'eau de rose avec peu de rebondissements de type romans policiers. De quoi vous tenir en haleine quelques temps !


Le Huit - Katherine NEVILLE

Tout le monde a entendu au moins une fois parler dans sa vie du jeu des échecs ; peut-être y avez-vous joué une fois, peut-être vous entrainez-vous à ce jeu passionnant devant votre ordinateur ; peut-être faîtes-vous des compétitions.
En tout cas, dans Le Huit, impossible de ne pas se sentir concerné, et pour cause ; un immense jeu d'échecs se déroule à taille humaine. Et que vous soyez passionné ou pas par ce hobby, vous y serez forcément mêlé, que vous le vouliez ou non. C'est en tout cas ce qui va arriver à Catherine Velis (on notera ici la similitude dans les prénoms de l'auteure et de l'héroïne...), experte en ordinateurs pour une firme américaine, qui l'envoie poliment se faire voir en Algérie, pour apporter un projet révolutionnaire lors de la conférence de l'OPEP. Car l'intrigue se déroule à l'époque moderne, en 1973.

Par ailleurs, dans des temps plus reculés, deux religieuses se voient contraintes de quitter l'abbaye de Montglane, un peu avant les remous précédant la Révolution Française. Ces deux religieuses, pas plus croyantes que vous et moi, se voient confiées une délicate mission ; garder en leur possession les pièces mirifiques d'un jeu d'échecs dont le pouvoir immense est aux confins de l'insondable.
Car c'est cela dont il est question ; mettre à l'abri l'intégralité des pièces d'un jeu d'échecs, ainsi que son support, pour éviter que des mains malveillantes l'utilisent à des desseins maléfiques. Et pour cause, plusieurs siècles auparavant, ce jeu a suscité la curiosité et la convoitise de biens des souverains. Charlemagne est l'un d'eux. On dit de ce jeu qu'il est tellement puissant qu'il aurait la faculté d'altérer les capacités d'une personne. Pis encore, la légende veut qu'en son échiquier et sur ses pièces soit dissimulée une formule qui rendrait la personne qui la trouverait l'égal de Dieu !
Partant on comprend qu'il y a de quoi vouloir y mettre la main dessus.

Voilà le but que sans le savoir, Catherine Velis poursuit. Du centre de Manhattant aux Nations Unies, en passant par des boutiques d'antiquaire, elle se verra téléportée jusqu'en Algérie, dans les tréfonds du Sahara, là d'où personne ne revient sans un minimum de connaissances de l'endroit ! Pour se faire, elle sera accompagnée de guides locaux, d'éminents ministres du pays, en qui elle met aveuglément toute sa confiance. Bon calcul ou mauvais choix ? 
Par ailleurs, bien que poursuivie par des individus inconnus et pour le moins suspects, elle ne peut s'empêcher de faire des rencontres, à première vue fortuites, mais des plus étranges : la diseuse de bonne aventure, un grand maître des échecs, un voyageur à bicyclette. Que sont-ce que toutes ces personnes qui jalonnent sa vie depuis un mystérieux 1er janvier ? Qu'est-ce que le Huit signifie ? Pourquoi le quatrième jour du quatrième mois est-il si important ? Et enfin pourquoi elle ? Pourquoi a-t-elle été choisie ? Et par qui ?

C'est ce qu'il vous faut découvrir sans plus tarder dans Le Huit, intrigue palpitante s'il en est !
Très bon effort d'écriture, on signalera à cette occasion que si la taille du livre peut impressionner (950 pages), il se lit en fait très bien. Peu de passages sont creux, bien que certains soient plus intéressants que d'autres. A noter des originalités, notamment dans les discours rapportés.

A découvrir !

 


Fritna - Gisèle HALIMI

Qui n'a pas entendu parler, au moins une fois, de Gisèle Halimi ? Fervente bienfaitrice de la cause des femmes, cette féministe de la première heure a crée, avec Simone de Beauvoir, l'association "CHOISIR la cause des femmes", qu'elle préside alors. Ancienne députée à l'Assemblée Nationale pour le département de l'Isère, Gisèle Halimi est également ambassadrice à l'UNESCO.

Au-delà de ces nombreux combats pour la cause féminine et autres engagements politiques, Gisèle Halimi souffre d'un mal difficilement guérissable : sa mère ne l'aimait pas. Ce sont des mots durs qui décrivent une souffrance qui confine à la haine, des mots qui illustrent l'attente continue d'un enfant qui, même à soixante ans, guette le moindre signe, la moindre manifestation d'amour maternel.
Et tout au long de sa vie, Gisèle Halimi tente de trouver une réponse à la question : "pourquoi ma mère ne m'aimait-elle pas ?".

Récit poignant s'il en est, qui mêle émotions mais également violence dans le choix très pesé des mots, pour décrire une souffrance le plus souvent incomprise, Fritna est le deuxième volet d'une entreprise autobiographique débutée avec Le Lait de l'Oranger (1988), et poursuivie dans Avocate Irrespectueuse et La Kahina (2002 et 2006).

 
 

L'Esprit de Famille - Janine BOISSARD

Saga qui a valu le succès à son auteur, L'Esprit de Famille raconte la vie d'une fille née au milieu du vingtième siècle, dans une famille de quatre filles, où le père est la seule image masculine présente. L'évolution de la société et de ses moeurs, les changements dans la famille en fonction des départs et arrivées respectifs de chacun, les problèmes de couple, de l'adolescence voire de santé, ceux rencontrés par le monde moderne sont des thèmes longuement développés.

Les deux piliers du couple Moreau vivent avec leurs quatre filles ; Claire, l'aînée, rêvant de devenir une belle grande dame qui fait tourner les têtes, et de gagner sa vie sans rien faire ; Bernadette, le garçon manqué, féru d'équitation ; Pauline, un peu rêveuse, à l'aube de passer son bac, et qui va se diriger vers des études de journalisme ; et enfin Cécile, dit "la poison" parce que sans arrêt en train d'empoisonner le monde et de le refaire à sa sauce.

Six tomes relatent ainsi les péripéties d'une famille nombreuse, relativement unie, du milieu du vingtième jusqu'aux portes du nouveau millénaire. On y voit grandir la poison, prospérer la famille, s'éteindre certains de ses membres...
Les quatre premiers tomes sont écrits du point de vue de Pauline, qui peu à peu découvre les plaisirs de l'amour, tout en continuant son petit bout de route dans les méandres tortueux du chemin vers l'auteur qu'elle compte  devenir un jour. Quant aux deux derniers, ils sont les récits de la petite dernière, Cécile, alors qu'elle est une toute jeune adolescente.

Tome 1 : L'Esprit de Famille
Tome 2 : L'Avenir de Bernadette
Tome 3 : Claire et le bonheur
Tome 4 : Moi, Pauline
Tome 5 : Cécile la Poison
Tome 6 : Cécile et son amour

 
 

Et après... - Guillaume MUSSO

Aujourd'hui, Nathan Del Amico est un brillant avocat de New-York, appartenant à l'un des cabinets les plus chevronnés du monde des juristes. Il habite un bel appartement dans l'une des résidences les plus "class" de Manhattan. Son compte en banque a dépassé le million de dollars, il est riche, propriétaire de deux voitures... Tout de vrait aller pour le mieux. Oui mais voilà ; il est seul, divorcé depuis quelques années de Mallory, femme avec laquelle il a eu une fille, Bonnie âgée de 7 ans environ. Si des couples divorcent tous les jours, celui de Nathan n'est pas banal ; Mallory est, en effet, la "petite fille du lac", celle qu'il a repêché alors qu'elle tombait dans un lac gelé, à l'âge de 8 ans.
Et aujourd'hui, leur séparation lui pèse ; il ne se passe pas une heure sans qu'il pense à Mallory, à des souvenirs qu'ils ont eu en commun, à ses goûts...

Deuxième chamboulement majeur dans la vie de l'avocat renommé, c'est l'arrivée inopinée d'un certain Garret Goodrich, éminent docteur spécialisé dans les soins palliatifs qui détient un certain don, celui de savoir quelle personne va mourir. Et précisément, il est entré en contact avec Nathan qui, passe par tous les stades ; de la révolte à la résignation, il se rend compte qu'il s'est complètement investi dans son travail, cause majeure de sa rupture. Pourtant, déjà mort une fois, il aurait du saisir cette deuxième chance, mais il ne l'a pas fait. Très vite, il va comprendre que la fin est imminente, et veut profiter de derniers instants avec sa fille. Il va même jusqu'à tenter de se rabibocher avec Mallory qui semble pourtant être avec quelqu'un d'autre.

Mais ce que ce livre a de sensationnel, c'est la découverte du pourquoi concernant le "retour" de Nathan vingt ans auparavant. 

 

Jamais Sans Ma Fille - Betty MAHMOODY


1984. Betty est une citoyenne américaine ordinaire, qui mène une vie ordinaire avec son mari médecin, et leur petite fille de 4 ans, Mathob. 

A l'occasion des vacances d'été,  Betty accepte de  suivre son mari iranien dans son pays d'origine. Mais très vite, avant même que l'avion décolle, elle a un mauvais pressentiment. Et ce ressenti se confirmera par la suite, dès leur arrivée au pays. Là-bas, très vite influencé par les moeurs de son pays et par sa famille, Moody refuse de laisser repartir sa femme et sa fille vers les Etats-Unis. 

Les deux semaines de vacances se transforment ainsi en un véritable cauchemar ; Betty et Mathob n'ont qu'une envie : regagner leur pays natal au plus vite. Ici, les coutumes locales leur font peur, et personne ne semble les soutenir dans l'humiliation que leur fait subir Moody. Aveuglé par le fanatisme religieux ambiant et par sa famille des plus conservatrices en ce qui concerne la place des femmes dans la société, il confisque les papiers de sa femme et sa fille, gardant ainsi toujours un oeil sur leurs escapades, qui deviennent de plus en plus rares. D'ailleurs, très rapidement, elles sont séquestrées et n'ont plus aucun regard sur le monde extérieur. Même les femmes de la famille leur tournent le dos... 

La quinzaine de vacances se transforme en deux ans d'emprisonnement et de tentatives d'évasion. Lors des quelques sorties que Betty peut réaliser, notamment lorsqu'il est question de scolariser Mathob, elle tente - difficilement - de créer des liens. Finalement, après deux ans et un combat acharné, elles parviendront à fuir l'Iran via  la Turquie. 
 

Roman très poignant, qui montre la violence ambiante résidant dans les pays orientaux très portés sur la religion. On y découvre également une place des plus réduites laissées aux femmes qui, d'ailleurs ne s'aident que très peu entre elle, comme peut le constater avec horreur Betty Mahmoody.
En ce qui concerne le titre du livre - Not Without My Daughter est le titre original - il a été donné car lors de son combat sans relache pour fuir l'Iran, on a souvent proposé à Betty de s'évader sans sa fille, chose qu'elle n'a jamais accepté.


 


Brûlée Vive - Souad

Brûlée Vive est le récit poignant d’une jeune adolescente cisjordanienne victime d’un crime de déshonneur perpétré sur elle par un membre de sa famille.
Dans cette autobiographie, Souad nous délivre son itinéraire dramatique, son calvaire qu’elle et des milliers d’autres femmes subissent chaque jour encore, premières victimes de la toute puissance d’une islamisation qui demeure dans les pays orientaux un des principaux obstacles à leur émancipation.
 
Déjà, alors qu’elle n’est qu’une enfant, Souad assiste à l’élimination au sens propre de ses sœurs bébés que sa mère met au monde. Elle est témoin également du meurtre de sa sœur aînée par son frère.
Et puis, tout va très vite, c’est bientôt son tour. Eprise à moins de quinze ans d’un jeune homme, voisin de la très nombreuse famille dont Souad est membre, celle-ci tombe rapidement enceinte. Ceci est un crime très grave dans ces pays dont la tradition exige une virginité absolue avant le mariage. Dans le cas contraire, le déshonneur et la honte tombent sur la famille. En l’occurrence, bien que Souad tente de faire « disparaître » l’enfant qu’elle porte, notamment en se portant des coups au ventre, ses parents se rendent rapidement compte de sa maternité grandissante. Il faut alors « laver l’affront », pour reprendre l’expression utilisée par l’auteur lui-même. C’est le beau-frère de Souad qui exécutera la sentence, décidée par les parents. Un peu d’essence, une allumette qui craque… Souad devient un brasier.
 
Une très longue convalescence en hôpital, où ses proches l’ont abandonné et ne viennent plus la voir, espérant même sa mort. Dans ce même hôpital où Souad est alitée, aucune infirmière ni personnel soignant ne s’approche d’elle, on attend juste qu’elle rende l’âme, le plus vite possible serait le mieux.
Toutefois, une main tendue lui permettra de quitter ce pays de barbarie perpétuelle. Aujourd’hui, Souad continue à se cacher quelque part en Europe. Ayant rompu la loi du silence, sa vie est encore menacée, tout comme celle de sa nouvelle famille. C’est pourquoi vous ne connaîtrez d’elle que son prénom, pas même son visage.

Ce témoignage qui malheureusement relate des faits d’une extrême vérité, prouve au monde que la barbarie sévit encore dans certaines civilisations. C’est ce qu’a affirmé Souad au cours d’un colloque, dont voici un extrait :
 
« Monsieur, une femme là-bas n’a pas de vie. Beaucoup de filles sont battues, maltraitées, étranglées, brûlées, tuées. Pour nous, là-bas, c’est tout à fait normal. Ma mère a voulu m’empoisonner pour « finir » le travail de mon beau-frère, et pour elle, c’est normal, ça fait partie de son monde à elle. C’est ça la vie normale pour nous les femmes. Tu es tabassée, c’est normal, tu es étranglée, c’est normal. La vache et les moutons, comme mon père disait, sont mieux considérés que les femmes. Si on ne veut pas mourir, il faut se taire, obéir, ramper, se marier vierge et faire des fils. Si je n’avais pas rencontré un homme sur mon chemin, c’est la vie que j’aurais eue. Mes enfants seraient devenus comme moi, mes arrière-petits-enfants comme mes enfants. Si j’avais vécu là-bas, je serais devenue normale, comme ma mère qui a étouffé ses propres enfants. J’aurais peut être tué ma fille. J’aurais pu la laisser brûler. Maintenant, je pense que c’est monstrueux ! Mais si j’étais restée là-bas, j’aurais fait pareil ! Quand j’étais à l’hôpital, là-bas en train de mourir, je pensais encore que c’était normal. Mais quand je suis venue en Europe, j’ai compris à l’âge de vingt-cinq ans, à force d’entendre parler les gens autour de moi, qu’il y a des pays où ça ne se fait pas de brûler les femmes, que les filles sont acceptées autant que les garçons. »
 


La Chatte - Colette
 
Colette est un écrivain français. Passionnée des chats, notamment des Chartreux, son livre La Chatte met en scène une minette de cette race, nommée Saha. Si dans tous ces ouvrages, Colette fait ressortir un thème précis (Le Blé en Herbe à le monde de l’adolescence ; Chéri à la vie agitée du couple), celui-ci est essentiellement axé sur la jalousie
Alain vient en effet d’épouser Camille. Propriétaire d’une magnifique chatte de race Chartreux, le jeune homme doit pourtant laisser la bête à ses parents le temps que les travaux dans l’appartement conjugal se terminent. Mais Saha lui manque, et Alain retourne la chercher. 

Très vite,  le lecteur sent naître chez Camille une incurable jalousie pour l’animal, qui voit en ce dernier un véritable rival. Le chat l’a d’ailleurs très bien senti, et manifeste une antipathie acerbe envers la jeune femme. C’est ainsi que celle-ci va tenter un geste impensable ; se débarrasser de l’inopportun.
 
Alain se rendra-t-il compte de l’acte dirigé contre son chat ? Les indices trouvés ça et là lui permettront-ils de débusquer les véritables intentions de sa femme ? Que va-t-il advenir du couple ? A vous de la découvrir, dans ce roman phare de Colette.
 


Tapp le Castor - Jacques BASSOT


Attention ! Le résumé ci-dessous n'est pas de ma composition. C'est simplement le résumé qui figure au dos de l'ouvrage. Merci de m'en excuser, la lecture remonte à loin !

S'étant fracturé une cuisse, Tapp, un jeune castor, est soigné par l'Oncle Jules, un vieux médecin qui vit en pleine nature près d'un énorme barrage. Le praticien, qui aime et les animaux et comprend leur langage, nous amitié avec l'animal. Un jour, ce dernier lui annonce qu'un tremblement de terre menace le barrage de rompre...
 

Plus tard, Tapp devient président de la première république castorienne. Détrôné par un usurpateur, il pourra alors aider le médecin qui, dans son laboratoire, achève la mise au point d'un drôle d'appareil. Plus petit qu'un globule rouge, ce minuscule sous-marin peut circuler dans les vaisseaux sanguins et observer, par exemple, la vie des globules blancs. 
L'un de ces globules, Plouff, accepte de raconter sa vie...


Grand coup de coeur pour moi, Tapp le Castor est un livre des plus mignons, très léger bien évidemment, qui se lit vite. C'est une merveilleuse lecture qui nous fait évader bien loin de notre monde sans fioritures ni fantaisies.

 
 

Pilgrim - Timothy FINDLEY

On se situe dans les années 1920. Le Titanic a déjà sombré et un homme, un rescapé de ce naufrage, a décidé de mettre fin à ses jours. Cet homme, c’est Pilgrim, qui deviendra le plus énigmatique des cas soumis aux médecins de l’époque. Car, alors qu’on le retrouve pendu, son cœur se remet à battre quelques heures après !

 

Pilgrim est alors transféré dans une unité de soins où un médecin et plusieurs infirmières s’affairent continuellement autour de lui, prévenant à chaque instant une nouvelle tentative. Un autre médecin semble très attiré par ce cas nouveau ; il s’agit de l’illustre Docteur Jung, qui tentera de comprendre pourquoi Pilgrim s’est logé dans un mutisme tel qu’il vit en reclus du monde des vivants. Par la même occasion, Jung en profitera pour dérober une seconde fois le patient de son confrère qui, vexé, lui affirme que c’est bel et bien la dernière fois.

 

Jung est fasciné par ce cas des plus étranges, et tentera de percer à jour le secret de Pilgrim, qui s’avoue parfois être une réincarnation de Léonard de Vinci ; en effet, il évoque des scènes passées il y a plusieurs siècles, mais le fait avec tant de précision et de conviction qu’il est difficile de croire qu’il ment.

Qu’en est-il exactement ? Pilgrim est-il un éternel affabulateur ou bien un être vivant revenu d’outre-tombe ?

 
 

BLEU BLANC ROUGE

 
BBR tome 1
Mariella, tome 1
 

Bleu Blanc Rouge est la trilogie qui narre les destins croisés de six familles, de la Révolution jusqu'à nos jours. La vie des hommes marquée par la  beauté féminine vaut à chaque tome de cette série un nom de femme ; qui Mariella, qui Mathilde, qui Sarah.


Tome 1 : Mariella

L'histoire commence à Paris, précisément le 19 septembre 1792, alors que Louis XVI est prisonnier au Temple et que la Prusse a franchi les frontières françaises. Le peuple gronde ; la vie s'organise au jour le jour.

La vie, c'est justement ce que propose Guillaume Dussert à Philippe de Taurignan. La vie contre de l'argent. Car il n'y a vraisemblablement que l'argent qui intéresse Dussert, futur créateur de la banque du même nom qui traversera ainsi les générations.
Toutefois, Taurignan, ami du Roi et de fait menacé de guillontine, termine ses vieux jours, las, en écrivant à sa petite famille, avant d'entrer dans le passé.

D'autres seront plus combatifs, plus hargneux, plus héroïques dirons-nous : tel est le cas de Maximilien Forestier qui prend les armes sans sciller pour "sauver la patrie en danger". Son allié Mercoeur aussi l'imite, bien qu'il n'ait pas d'autre choix que celui de se porter volontaire.

Les notables, comme Joseph Machecoul, préfèrent rester en dehors des conflits, du moins essayent-ils. A l'inverse, la ravissante Julie de Boissier semble prête à tout pour sauver son frère. De sa liaison avec Guillaume Dussert naquit un enfant... peut-être pas vraiment le fils de qui l'on croit finalement ?!

On tourne ici autour de la vie de Napoléon, de ses nombreuses expéditions militaires. Le lecteur rencontre ici le désastre des champs de bataille, les morts que l'on ne compte plus, ainsi que la catastrophe de la Berezina, où l'armée de l'Empereur battit en retraite.

Puis Maximilien Forestier, soldat émérite de Napoléon, rencontre Mariella, une marquise italienne...

Ce tome 1 nous fait suivre les épopées de six familles, depuis le commencement de la Révolution jusqu'en 1848, année où Louis Napoléon Bonaparte est élu Président de la République.
Nous suivrons tout au long de leurs vies les complots, les traîtrises, les dénonciations... en somme tout ce qui faut pour sauver sa peau en ces moments de guerres sans fin.
L'aventure mêle combats militaires, débats politiques, stratégies économiques avec rencontres amoureuses, satisfaction personnelle et héroïsme des combattants.  Ainsi, les couples se forment, les enfants naissent et grandissent dans un immense champ de guerre qui secoue la France, la Prusse ainsi que l'Europe toute entière. De fait, la vie en parfait accord avec ses convictions est difficilement concevable ni appropriée avec la notion de survie. 





























 

Pompéi - Robert HARRIS

 
Pompéi
Pompéi
 

Rome envoie du côté de Misène et Pompéi, un ingénieur tâché de réparer l'acqueduc qui dessert les plus grandes villes d'Italie, à savoir l'Aqua Augusta. En effet, depuis quelques semaines, de troublants indices annoncent une catastrophe sans précédent dans l'histoire. Le tremblement de terre de l'an 50 environ est toujours dans les esprits, mais personne n'imagine que le pire est à venir. 
 
Ainsi, l'ingénieur, au fil de son périple qui le conduit de Misène à Pompéi en abordant Nola, comptabilise des troubles des plus significatifs ; la présence de soufre dans le conduit, l'assèchement des puits, signe de chaleur grandissante. Puis celui-ci s'aperçoit du mutisme des autorités qu'il soupçonne être au courant  de la toute prochaine éruption du Vésuve, que l'on croyait endormi depuis des siècles.

Parallèlement, l'ingénieur doit faire face à des soldats relativement indisciplinés, qui tentent pour certains de lui barrer la route. Il en va de même pour certains notables qu'il ne parvient à convaincre ; c'est le cas d'un tout nouveau riche, ancien esclave, récemment affranchi qui a fait fortune vingt ans auparavant après le tremblement de terre, et qui compte bien profiter de la situation pour s'enrichir de plus belle. Sa cruauté cependant ne permet pas de retenir les élites, ni même sa fille, éprise de l'ingénieur.

Ce livre, toutefois, manque relativement d'action ; il faut ainsi attendre la page 200 pour assister à un "retournement" de situation, du moins à une évolution de celle-ci. Le récit n'est pas tellement héroïque.
D'autre part, on signalera la fausseté du résumé qui figure au dos de l'ouvrage et qui peut induire en erreur quant à ce qu'on peut attendre. En effet, le livre est plutôt axé sur les recherches de l'ingénieur, et non sur la vie à Pompéi, ainsi que d'éventuelles tentatives de sauvetage de la population. D'une manière générale, l'engrenage est très long à se mettre en route, et on ne voit pas vraiment où l'auteur veut en venir.


Da Vinci Code - Dan BROWN


Roman écrit en 2003, le Da Vinci Code constitue le deuxième volet de la trilogie mettant en scène Robert Langdon, symbologiste américain qui, en l'espèce, est entraîné dans une course contre la montre à Paris afin de retrouver le meurtrier du conservateur du Musée du Louvre, un certain Jacques Saunière qui a laissé derrière lui de nombreux indices pour permettre à sa petite fille, Sophie Neveu, de parvenir à résoudre la plus mystérieuse enquête jamais percée.

Si Langdon se doit de rechercher l'assassin de Saunière, c'est bel et bien parce que lui-même est accusé du meurtre du conservateur. En effet, le message laissé par la victime précise "PS : Trouver Robert Langdon". De suite, la police, notamment le commissaire Bézu Fache, croit en la culpabilité de l'américain. D'autre part, l'assassinat du conservateur, dont la traque de la vérité se transforme en véritable parcours fléché, lève les voiles sur un secret que l'Eglise semble vouloir à tout prix garder. Alors que, parallèlement, une confrérie autrement plus puissante dans une autre période, souhaite faire perdurer ce secret, transmis de génération en génération par ses initiés. C'est donc cette information capitale que Jacques Saunière a tenté de faire parvenir à sa petite-fille, Sophie Neveu, cryptologue travaillant pour la police française, par le biais de codes, de messages cryptés, d'indices qu'il a semés sur son passage. Mais ce secret, quel est-il ?


Ayant subi le courant favorable de la presse, le Da Vinci Code est un ouvrage des plus subtils, qui mêlent des faits historiques tout en se frottant à une vérité plus ou moins étalée au grand jour qui a d'ailleurs piqué la susceptibilité des catholiques.
Adapté au cinéma en 2006 par Ron Howard, avec comme acteurs Audrey Tautou et Tom Hanks, le film a toutefois diminué l'effet jusque là très positif crée par la sortie du livre.




 
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