Dune - Frank HERBERT
Dune est une saga en sept volets, écrite par le romancier Frank HERBERT, et publiée aux USA en 1965.
Dune, I
Nous sommes en 10191, peu après la création de la Guilde Spatiale. L'empereur Shaddam IV règne sur l'univers. Cette étendue du pouvoir se doit notamment à l'exploitation d'une substance communément appelée épice ou encore mélange.
Néanmoins, si cette substance semble très prisée par tous les êtres quels qu'ils soient, son exploitation est rendue terriblement difficile et coûteuse. En effet, ce fameux épice ne se situe que sur une seule planète : Dune. Et comme si les choses n'étaient pas assez compliquées, Dune - ou Arrakis - est une planète pauvre en eau. Les hommes ont mis en place de nombreux procédés pour l'économiser, par exemple les distilles qui sont en fait les habits des autochtones et qui permettent la récupération de l'eau du corps.
Car sur Dune, les autochtones existent : il s'agit indubitablement des Fremens, facilement reconnaissables à leurs pupilles d'un bleu pur.
C'est ainsi que le Duc Leto Atréides se voit donner en fief la planète Arrakis par l'empereur lui-même.
Toutefois, si le Duc peut en apparence mordre à l'hameçon, il flaire rapidement le piège...
Et il n'est pas le seul. Sa femme, Jessica, élève de l'école Bene Gesserit, éduquée dans un esprit de perspicacité poussé à l'extrême, ressent de nombreux signaux qui l'amènent à conclure qu'Arrakis représentera pour les Atréides un tournant incontournable de leur histoire.
Son fils, Paul, ressent également le danger, bien qu'il n'ait pas été un produit conforme aux attentes des Révérendes Mères Bene Gesserit. En effet, si cette école est particulière, c'est bien parce qu'elle n'élève que des filles. Et Jessica a inexorablement manqué à son obligation d'engendrer une fille.
L'arrivée sur Dune des Atréides commence par la découverte d'un monde nouveau, effrayant de désolation et si pauvre en eau... Un monde si différent de la planète jusque là habitée par le Duc et ses semblables ; la planète agricole Caladan, si riche en eau, en végétaux...
Les Atréides tentent de nouer des liens avec les indigènes, à peu près adaptés aux conditions de vie : les Fremens. Ces derniers vont devenir serviteurs des nouveaux venus. Mais vont-ils les aider lorsque les Harkonnen renversent la situation dominante du Duc Leto Atréides, avec l'aide de hordes de tueurs fanatiques, les Sardaukars ?
Le Meilleur des Mondes - Aldous HUXLEY
Ce grand classique de science fiction dépeint une société future, utopique dans laquelle les individus sont rangés en groupes (de alpha à epsilon), eux-même divisés en castes. Le coeur de cet Etat Mondial réside en la reproduction ; aucune activité sexuelle n'a pour but de donner la vie, celle-ci n'étant qu'un loisir comme un autre. La contraception est donc obligatoire.
La conception de la vie s'effectue en laboratoire, où tout est déterminé et programmé par avance ; que ce soit la caste, le sexe, le genre, les goûts etc... tout est choisi et sagement réparti.
Basée sur une conception communiste de la société, celle-ci autorise toute forme de loisirs, tant que ceux-ci se font en collectivité. Les solitaires - pourtant rares - sont immédiatement pris en charge par le soma, une drogue non nocive qui remet les marginaux dans le droit chemin. Le cas échéant, ils sont exilés. C'est le destin que subira le personnage principal, jugé en marge de la société. En effet, bien que Bernard Marx appartienne à la catégorie alpha plus, c'est-à-dire la caste la plus intelligente (l'élite), il est physiquement ingrat, et ses idées sont dignes d'un siècle primitif, où les activités sexuelles n'étaient pas réglementées, et où la notion de couple avait encore un sens.
Malgré ce semblant de monde parfait où tous les individus doivent respect et admiration pour la collectivité, subsistent quelques endroits isolés, entourés de clôtures électriques, où vivent des hommes primaires. Il s'agit d'un monde de possessivité, où une femme appartient à un homme - et vice versa - et où les enfants se conçoivent comme à notre époque en somme. Impensable dans l'Etat Mondial !
Pourtant, Bernard Marx et Lénina Crowne, vont bénéficier d'un voyage vers l'une de ces fameuses réserves. Si lui est fasciné, elle est choquée. Le choc des cultures sans doute. Mais ce phénomène se fera doublement plus ressentir lorsque, au voyage de retour, ils emmènent avec eux un indigène, un certain John dont la mère appartenait au monde utopique mais qui par la suite, s'est retrouvé recluse dans l'une de ces réserves.
Et là, le vrai choc a lieu : John, le sauvage, est confronté à la mort comme il ne pouvait la concevoir, convaincu qu'il ne pourra jamais survivre dans un tel univers...
Brave New World, de son titre original, est une idée de 1931 savemment mise en oeuvre par un brillant auteur, qui condamne toute notion de société amputée par un trop-plein de technologies. Anti-eugéniste, Huxley condamne cette considération très en vogue et largement admise par l'entière communauté scientifique, et même par son propre frère Julian, devenu ensuite membre de l'UNESCO en 1946.
Au-delà de ces considérations de fond, Huxley dénonce simplement les méfaits redoutables d'une utopie, quelqu'elle soit (et en l'occurrence, il s'agit de l'idéologie marxiste), en ce sens qu'elle est néfaste et subordonne bêtement les sujets humains devenus des pions.
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