Né en 1957 à Philadelphie, Michael CONNELLY est un auteur de romans policiers. Il a reçu plusieurs récompenses pour les divers ouvrages et best-sellers mettant en scène qui Harry Bosch, qui Terry McCaleb, l'un inspecteur, l'autre détective. Il a reçu le Grand Prix de la Littérature Policière pour Créance de Sang.

Son dernier volume parut en France est Echo Park, sachant qu'un dernier non encore traduit vient d'être achevé courant 2008 ; il s'appellera probablement A Genoux.

Voici la liste des livres écrits par Connelly avec leur année de parution (les titres en gras sont développés ci-dessous) :
- Les Egouts de Los Angeles, 1993
- La Glace Noire, 1995
- La Blonde en Béton, 1996
- Le Poète, 1997
- Le Cadavre dans la Rolls, 1998
- Le Dernier Coyote, 1999
- Créance de Sang, 1999
- La lune était noire, 2000
- L'envol des Anges, 2000
- L'Oiseau des Ténèbres, 2001
- Wonderland Avenue, 2002
- Darling Lilly, 2003
- Lumière Morte, 2003
- Los Angeles River, 2004
- Deuil Interdit, 2005
- La Défense Lincoln, 2006
- Chroniques du Crime (articles de presse 1984-1992), 2006
- Moisson noire : les meilleures nouvelles policières américaines, 2006
- Echo Park, 2007
- A Genoux, 2008.

Euphorbe

  La Blonde en Béton

Le procès au civil de l’inspecteur Bosch a débuté, et rien de bon ne s’annonce pour lui. La partie plaignante est défendue par Honey Chandler, célébrissime avocate, douée et convaincante qui plus est. Bosch, lui, est défendu par un piètre avocat de l’aide juridictionnelle, autant dire que ce n’est pas gagné. Sur le fond, il est jugé pour le meurtre de Norman Church, qui s’avérait être un tueur en série. Surnommé le Dollmaker (littéralement le fabricant de poupées) par la presse, Church s’attaquait à des prostituées, les violaient et les maquillaient de telle sorte qu’elles ressemblent à des poupées de porcelaine. Glauque !
 
Toutefois un élément troublant vient perturber le déroulement du procès : le cadavre d’une femme vient d’être retrouvé, coulé dans du béton depuis plusieurs années. Parfaitement momifié. Maquillé à l’instar des autres victimes du Dollmaker, et présentant les mêmes caractéristiques. Seulement voilà : le Dollmaker est mort quatre ans plus tôt.
Bosch se serait-il trompé de suspect ? Aurait-il abattu un innocent ? Le vrai Dollmaker est-il toujours de ce monde, revendiquant ainsi le privilège de la célébrité que lui soustrait Church grâce à ce procès ?
 
Rempli de doute, Bosch décide de reprendre l’enquête depuis le début, tout en enquêtant sur la mystérieuse blonde retrouvée dans le béton. Petit à petit, à mesure qu’il consulte psychiatres, agents des mœurs, journalistes et reprend le dossier depuis le début, une idée germe dans sa tête, une théorie qui a l’effroyable goût du sang et de la perversité.

Le Poète

Jack McEvoy, journaliste de profession, a un frère jumeau qui précisément, a été retrouvé mort dans sa voiture. Conclusion immédiate : suicide. Sean McEvoy a en effet laissé un mot d’adieu. Tout est clair : trop de pression dans le métier de policier, et récemment l’inspecteur a buté sur une affaire des plus délicates et qui l’a beaucoup affecté. Oui mais voilà, Sean fait partie des « empaths », ces flics qui s’attachent à leurs affaires et qui, à terme, collectionnent les morts sur lesquelles ils ont enquêtés. McEvoy n’aurait jamais abandonné. Pour Jack, la conclusion s’impose : son frère a été assassiné.

Le problème c’est que Jack n’est que journaliste, et comme tout journaliste il est obsédé par ses articles. Ce qui ne lui attire pas les convenances du FBI, alors sur le coup. En effet, une brigade présidée par Robert Backus, dans laquelle on compte sur la présence de l’agent Rachel Walling, s’embarque sur la piste d’un mystérieux tueur en série, qui laisserait derrière lui des étranges citations poétiques…

Et puis ca et là, un homme rôde dans les hôtels, ne restant que peu de temps. Et pourtant, suite à une arrestation, il semble que son avenir soit compromis. Oui mais… grâce à l’aide du réseau, il devrait s’en sortir. En s’en tenant cependant aux règles du réseau, ces dix commandements qui s’affichent à l’ouverture du serveur… Qui est cet homme ?  


 Le Cadavre dans la Rolls

C’est lors de sa tournée que l’agent de service Powers découvre sur un chemin peu fréquenté une Rolls Royce abandonnée dans laquelle gît le corps sans vie d’un homme. Alertée, la police hésite quant aux mesure à prendre ; en effet, à moins de deux cent mètres se joue un orchestre, et le stade en contrebas est bondé.
Appelé sur les lieux pour reprendre une carrière qu’il avait délaissée quelque temps, l’inspecteur Harry Bosch observe la scène d’un œil critique ; l’homme inanimé a les mains liées dans le dos, et deux balles de calibre .22 sont logées dans sa boîte crânienne. Sur sa face, l’expression indélébile de la peur et la connaissance d’une fin toute proche.
L’homme en question répond au nom d’Anthony Aliso, producteur de films miteux sans grand succès. Et pourtant, son rythme de vie fonctionnait à plein régime. En effet, à côté de ces piètres recettes en matière cinématographique, Aliso s’avérait être un invétéré joueur de poker. Il se rendait fréquemment à Las Vegas, au Mirage notamment, pour dépenser des sommes d’argent colossales, remportant parfois sa mise, repartant d’autres fois les mains vides.
 
Mais cet étrange manège avait l’air de cacher une bien plus grande mise en scène, enfoncée très profond dans la pleine escroquerie. Ce sont les inspecteurs Rider et Edgar qui vont mettre à jour l’éminence d’un contrôle fiscal qui menaçait le producteur de films.
 
Parallèlement, Bosch est intrigué par l’attitude quasi indifférente de la veuve Veronica Aliso, qui ne semble gère se soucier des nouveaux lendemains sans fortune qu’elle connaîtra. Elle avoue sans peine que leur mariage avait du plomb dans l’aile et que son mari plutôt volage, avait de nombreuses aventures extraconjugales, qui débutaient la plupart du temps dans un club de nuit, le Dolly. C’est là-bas que Bosch fera la rencontre de filles ayant fréquenté feu Tony Aliso, ainsi que le patron de cet endroit typique de Las Vegas, Luke Goshen.
 
Tout se gâte cependant pour Bosch qui, lors d’une investigation en solitaire à l’hôtel Mirage, attenant au casino du même nom, fait une rencontre fortuite. Une jeune femme, Eleanor Wish, paraît être étroitement mêlée à cette histoire ; elle était en effet assise à la même table de jeu que Tony Aliso la veille de sa mort. Cette ancienne personnalité du FBI, plus tard incarcérée pour avoir trempé dans une affaire de braquage, s’avère être également une ancienne conquête de Bosch, qui l’a particulièrement marqué.
 

Les éléments peinent à s’imbriquer les uns dans les autres ; deux voyages à Vegas ne suffiront pas à Harry pour échapper à une sanction disciplinaire. Les agents fédéraux sont eux aussi sur l’affaire, bien décidés à l’usurper à la police locale. Toutefois, Bosch et son équipe sont loin de renoncer, et mènent leur recherches clandestinement, de leurs côtés.  
 


Le Dernier Coyote

Une vitre brisée sur un coup de tête, et c'est la mise en congés forcée pour l'inspecteur du LAPD Harry Bosch. Son supérieur direct, le chef adjoint Irvin S. Irving lui somme de consulter un psy, afin de calmer la colère qui afflue en lui. De ces séances particulièrement humiliantes pour l'inspecteur à l'ego de taille massive, dépend son maintien au sein de la police de la cité des Anges. Et précisément, son travail c'est bien tout ce qui lui reste. Effectivement, après le départ de Sylvia et le tremblement de terre qui a dévasté sa maison, maintenant considérée comme une ruine, Harry Bosch traverse une bien triste période.

Au cours des séances de psychothérapie, Bosch est amené à reparler de l'incident qui lui a valu sa mise à pied. C'est au cours de l'enquête sur l'homicide d'une prostituée que le lieutenant Harvey Pounds a commis une bévue, laquelle lui a valu la haine et la rage mêlées de Bosch. Ce dernier en réponse, l'a fait passer à travers une baie vitrée des bureaux du LAPD. 

La psychologue Carmen Hinojos tente de pointer en quoi cet incident  a valu à Pounds la joie et l'honneur d'être ainsi la cible de toute la colère de son inspecteur, un des meilleurs. Et Bosch est bien obligé d'admettre son plus lourd fardeau : il est le fils d'une prostituée assassinée au début des années 60, et dont le meurtrier n'a jamais été retrouvé. 

Quelle aubaine in fine ! Cette mise en congés forcée, avec solde s'il vous plait, est une occasion rêvée pour l'inspecteur de déterrer ses vieux fantômes. C'est ainsi que, plus de 35 ans après les faits, Harry Bosch va rouvrir un dossier non résolu, celui du meurtre de Marjorie Lowe - sa mère, que deux inspecteurs trente ans auparavant, n'ont pas pu boucler. Ces deux inspecteurs ne formaient pas un tandem de choc, bien au contraire : Claude Eno et Jack McKittrick n'ont traité que quelques affaires ensemble, avant de se perdre de vue totalement. Pas évident pour Bosch de les retrouver après toutes ces années. 

Très rapidement, Bosch repère des anomalies dans le dossier. Mis à part le fait que des documents font défaut - ils ont été dérobés, un nom est mentionné, un nom d'importance, mais une seule fois mentionné. Il s'agit du politicien et avocat Arno Conklin, éminent personnage à l'époque des faits, et même encore longtemps après. 
C'est sur ces entrefaites que Bosch comprend que l'affaire du meurtre de Marjorie Lowe concerne les plus hautes sphères de l'Etat de Californie. 

Epoustouflant, on ne peut pas le délaisser avant même de l'avoir refermé. Opus supplémentaire dans les aventures de Harry Bosch, certains passages sont trop prévisibles, d'autres creux. Mais indéniablement le dénouement est des plus surprenants.  


  L'Oiseau des Ténèbres


Edward Gunn, un alcoolique invétéré, est retrouvé mort dans son appartement. La mise en scène qui consiste à faire croire à un suicide est vite écartée au profite de l'homicide. Car si la position foetale inversée réalisée au moyen de cordes attachées dans le dos de la victime peut éventuellement faire croire que celle-ci s'est donnée la mort grâce à un noeud coulant ingénieusement relié au reste du processus, le seau posé sur sa tête indique qu'une autre personne était présente au moment de la mort. De plus, un autre élément permet d'étayer la thèse du meurtre prémédité : la chouette !

L'inspectrice en charge de l'affaire, Jaye Winston, qui pêche un peu sur le dossier, va missionner un ancien du FBI, un certain Terry McCaleb, retiré sur une marina depuis sa greffe, afin de trouver dans le dossier un élément que la police aurait manqué. Celui-ci va éplucher minutieusement le classeur laissé par son ex-collègue, et visionner une cassette de la scène du crime. C'est à cette occasion que McCaleb repère le fameux "oiseau des ténèbres". Car si la chouette a aujourd'hui une connotation de sagesse et de renommée, elle était à une époque lointaine, notamment au Moyen-Age signe de mauvais augure et de malheur. Et certains peintres l'ont bien compris, et s'en sont servi dans leurs oeuvres ; c'est en effet le cas de Hieronymus Bosch, artiste hollandais, connu pour ces oeuvres macabres et funestes. 

D'ailleurs coïncidence troublante, l'inspecteur qui a coffré Gunn six ans plus tôt pour meurtre s'appelle Harry Bosch. Et McCaleb le connaît bien, ils ont travaillé ensemble il y a bien des années.
L'ancien du FBI ne peut s'empêcher de porter ses soupçons sur Bosch, aussi stupide que cela puisse paraître. Car tout le désigne comme étant le suspect idéal... encore fallait-il faire toutes ces recherches, et Winston et McCaleb les ont faites ! Et elles désignent toutes le même homme.

Au même moment, Bosch est témoin dans le procès mettant en cause un réalisateur célèbre, le fameux David Storey, droitement défendu par son avocat, le grandissime John Reason Fowkkes. La partie ne semble pas gagnée d'avance. Storey est accusé du meurtre d'une actrice, Jody Krementz, pour l'avoir étranglé avec un lien, faisant passer la mort pour un accident ; en effet, de nombreux cas d'asphyxie auto-érotique adviennent, mais les personnes concernées sont généralement des hommes. 

Là est tout l'enjeu ; si Bosch est témoin dans cette affaire des plus médiatisées, son autorité risque d'être nettement affaiblie si celui-ci venait à être accusé de meurtre ! Son témoignage serait grevé d'incrédibilité, et viendrait à accroître la pitié des jurés en faveur de l'accusé.

Jaye Winston et McCaleb auront bien du mal à échafauder une théorie cohérente pour découvrir peu à peu la vérité, dans une véritable course contre la montre. Ils doivent en effet jouer fin, continuellement pistés par deux inspecteurs du FBI, certains de la culpabilité de Bosch, et bien décidés à la prouver. 


Très bon polar, qui se détache vraiment de tous les livres déjà abordés, de part son style d'écriture, mais aussi par la grande qualité et la précision concernant le déroulement d'un procès aux Etats-Unis. On y voit un long cheminement, qui dessine des phases plus ou moins intéressantes.
est certes un éminent ouvrage de Michael Connelly. Toutefois, à mon sens, l’intrigue est parfois plate, creuse voire pas crédible à certains passages.
 



Darling Lilly

Henry Pierce est un chimiste talentueux, créateur d'un petit laboratoire dont l'horizon semble assuré grâce à une découverte relative aux futurs ordinateurs moléculaires.
Récemment séparé de sa compagne, Nicole James, il a chargé son assistante personnelle, de mettre son nouvel appartement en service. Comprenez : y faire livrer des meubles, installer une nouvelle ligne de téléphone, ce genre de trucs.

A peine sa première demi-heure passée dans cet appartement, voilà que Henry Pierce reçoit des appels pour le moins étranges. Tous émanent d'hommes voulant parler à une certaine Lilly. 
Curieux, Pierce tente d'en savoir un peu plus sur cette Lilly, qu'il soupçonne appartenir au dangereux monde de la prostitution. Il apprend que son numéro de téléphone, ainsi réattribué à Pierce, est toujours inscrit sur un site internet relatif à des hôtesses d'accompagnement. 

Poussant ses investigations plus à fond, Pierce fait la connaissance d'une "collègue" de Lilly, une certaine Robin, laquelle ne semble pas être encline à coopérer avec ce parfait inconnu.

Pierce ira même jusqu'au siège de la société possédant le site internet, tentant vainement d'en rencontrer le patron, un certain William Wentz. Mais celui-ci reste introuvable. A moins qu'il trouve Pierce en premier ... ?

S'attirant les soupçons de plus en plus pesants de son assistante, les interrogations de plusieurs de ses collègues, Pierce continue ses investigations pour savoir qui est cette Lilly et pourquoi elle ne donne plus aucun signe de vie nulle part. Au détour de ses tribulations, il apprend par sa mère que la jeune femme ne donne plus de nouvelles, aucune facture n'est plus payée par elle, ses différentes adresses sont vides. 

L'intrigue prend une tournure un peu plus romanesque et dangereuse lorsque Pierce découvre à l'appartement de la jeune fille, un matelas tâché de sang. Mais pas quelques petites gouttes, non ! C'était comme si un corps avait été vidé à cet endroit.
Et là le chimiste est coincé. Il n'a pas le choix. Forcé de prévenir la police, que peut-il leur raconter pour rester plausible ? La vérité : "j'ai forcé la porte de cette femme pour savoir si elle allait bien" ?!! Peu crédible. Et pourtant c'est bien de cela dont il s'agit.

Ce que Pierce ne comprend pas de suite, c'est qu'il semble avoir été soigneusement choisi pour coller à ce rôle... Le rôle d'un homme qui ferait tout pour racheter une faute, commise il y a de cela des années. Mais quelle est-elle ?

Qu'est-il advenu à cette femme qui avait auparavant son numéro ? Comment Pierce va-t-il se sortir de ce pétrin, dans lequel il paraît s'être jeté tout seul finalement ? Est-il la cible d'intérêts malintentionnés ou bien a-t-il perdu les pédales au fil de la dérive de son couple ?


Rare opus ne faisant pas intervenir le célèbre Harry Bosch, Darling Lilly est sans conteste un thriller un peu fade, sans grand rebondissement et surtout, qui évoque largement les intrigues façon Harlan Coben : l'histoire rocambolesque d'une personne qui trébuche au fur et à mesure des pages, sans que l'on comprenne vraiment pourquoi. Ici le style est assez maladroit, et le vécu du personnage central n'est pas si original que ça.


Lumière Morte
 

Retraité du poste d'inspecteur aux Homicides, Harry Bosch pourrait couler des jours heureux si de vieux fantômes ne venaient pas le hanter. Celui-ci s'appelle Angella Benton, elle était assistante de production dans le monde du cinéma. Retrouvée assassinée dans le hall de son immeuble, manifestement torturée, son meurtre restera irrésolu. On penche pour un crime sexuel, mais les apparences sont trompeuses. Cela n'est qu'un leurre.
Voilà ce qu'avaient découvert les inspecteurs chargés du dossier, à l'époque c'est-à-dire quelques trois auparavant. Et comme de par hasard, ces inspecteurs sont "hors service" à l'heure actuelle ; l'un est décédé, l'autre handicapé à vie.

Tout cela pourrait être simple, après tout Harry Bosch peut se vanter d'avoir résolu des centaines d'homicide. Oui mais ! En l'occurrence, le meurtre d'Angella Benton, lequel n'avait pas particulièrement défrayé la chronique, précédait de quelques jours le braquage le plus prévisible qui soit. En effet "pour que cela fasse plus vrai", un producteur de cinéma avait fait amener directement sur son plateau, la modique somme de deux millions de dollars. Et on s'étonne une fois que l'argent s'est volatilisé, qu'une telle chose ait pu se produire !
Comme de par hasard également, Harry Bosch était présent ce jour-là, et il a assisté à une fusillade qui s'est tranformée en bain de sang, faisant deux victimes et un blessé.

L'affaire avec ces quelques détails piquants, ne semble pas être oubliée : lorsque Bosch entame ses investigations - entravées par le fait qu'il ne porte plus l'insigne mais il peut malgré tout compenser grâce à sa licence de privé - c'est Kizmin Rider en personne qui vient le mettre en garde. Elle était sa coéquipière avant qu'il ne quitte le terrain de jeu, et à présent elle peut se pamer de travailler pour le Bureau. Sa mise en garde est claire : stop où on fait feu ! Comprenez bien : des gens "importants" sont impliqués. 

Que ce soit Rider ou la cloche du coin n'y change rien ; Bosch est tétu, et ira jusqu'au bout de son affaire quoiqu'il advienne. Et comme prévu, le FBI est de la partie. Bosch y retrouvera Roy Lindell, lequel lui apprend que cette histoire est intimement liée à la disparition voilà trois ans d'un de leurs agents.  


Contrairement à ce qu'on peut lire sur ce nouvel opus des aventures de Hieronymus Bosch, cette nouvelle intrigue n'est pas exceptionnelle. Rien de particulièrement palpitant, certains passages sont devinés d'avance. Trop de coïncidences oeuvrent en faveur de la chance. Le démêlement n'est pas sensationnel, bien que le dernier chapitre soit émouvant en ce qu'il est personnel à Bosch. Certains passages ne sont pas "creusés" alors qu'ils présentaient un potentiel certain.
D'après moi, cet opus n'est pas le meilleur de Connelly, loin de là.


Los Angeles River

Voici la suite de l'histoire du Poète, ce meurtrier en série qui s'attaque à des flics ! Harry Bosch et Rachel Walling ont finalement remonté sa trace. D'ailleurs, par une nuit noire qui s'abattit comme une météore sur la colline d'Hollywood, le journaliste Jack McEvoy faillit bien ne pas en réchapper. Car lui aussi semblait s'inscrire sur la liste de jour en jour grandissante du tueur surnommé Le Poète. Certes McEvoy n'était pas un flic, mais il en savait résolument trop ! Alors forcément, ce journaliste a la langue bien pendue devenait un bien trop grand danger. Et il fallait sévir.
Sauf que, ce soir-là, le FBI aussi avait compris, et s'était précipité sur la trace du journaliste. Par chance, rien de préjudiciable ne lui arriva... et l'on crut avoir tué le Poète ! En effet celui-ci fut atteint par une balle, avant de se précipiter dans le vide. D'ailleurs, on retrouvera plus tard, au fond du ravin, les restes d'un cadavre effectivement touché par une balle avec tous les papiers d'identité en poche correspondant au prétendu défunt... Oui certes... sauf que Harry Bosch  n'y croit pas. Le Poète n'est pas aussi facile à avoir ; il aurait très bien pu tuer une nouvelle personne, de gabbarit similaire, et la faire passer pour lui. Mais ça, on ne veut pas l'entendre au FBI et pour cause...

Toujours est-il que la traque se poursuit... jusqu'en Europe. C'est là-bas qu'on semble avoir perdu la trace du Poète - car il est bel et bien vivant. Par ailleurs, un autre flic semble s'être dressé sur son chemin, pour finalement en payer le prix fort ; ce flic - on le connaît tous très bien - c'est Terry McCaleb. Et là désormais, pour Bosch, il s'agit d'une affaire personnelle... d'autant que Graziella, la veuve, l'implore de le venger.

Un suspens poignant, qu'on ne peut pas lâcher... A lire absolument après "Le Poète" pour ne rien perdre de l'intrigue.

 
 



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