Frédéric BEIGBEDER :



Pour sa biographie, se référer à l'article de Wikipédia.


En ce qui me concerne, je me contenterais de saluer cet auteur que je considère comme un des plus percutants de notre époque, dérangeant, dérangé aussi peut-être ! Un artiste de génie. Plein de philosophie, de constats très pertinents sur l'espèce humaine. Ses écrits contiennent tous une part de nous ; dans chacun d'entre eux, on peut y lire, y découvrir une partie de nous-même, quelque part.


Découvrez ci-dessous les résumés de :

- Au Secours Pardon
- L'Amour dure trois ans
- Windows on the World



A venir :
L'Egoïste Romantique


AU SECOURS PARDON
 

La suite des aventures d'Octave Parango, cet illustre publicitaire, héros de  99 Francs.
On le retrouve à Moscou, il travaille désormais pour une grande marque de cosmétiques, et est à la recherche de leur nouvelle égérie. Pas facile de dénicher "le" portrait, celui auquel trois milliards de femmes voudraient ressembler. Et pourtant... il doit bien être quelque part.
C'est une véritable chasse pour Parango, qui ne s'intéresse aux femmes qu'à travers une série de mensurations, de critères spécifiques. Ce ne sont que des modèles, des tentatives souvent ratées de perfection.
Et puis, il y a Lena ; une adolescente de 14 ans, qu'il fait passer pour Tchétchène - au vu des événements récents, promouvoir un modèle de cette origine est un coup double. Elle est "magique", et remporte haut la main le concours Aristo Style, coiffant sur le poteau quelques trois cent concurrentes jalouses.

Mais ce n'est pas qu'une course au plus beau mannequin : Au Secours Pardon relate aussi comment Octave Parango, ce Français parachuté à Moscou, loin de son Béarn natal, mondain s'il en est, tombe sous le charme de la jeune adolescente qui, de son côté, il faut bien le dire, s'amuse de cette situation, pour finir par s'en lasser...

Ecrit dans le style Beigbeder pur, Au Secours Pardon est un peu creux, vide de substance par endroit. Les nombreuses références, qui au monde économique, qui aux médicaments en vogue chez les mondains, qui dans la politique, ne sont pas toujours intelligibles pour le grand public. L'histoire n'a rien de palpitant, on ne comprend d'ailleurs pas toujours où l'auteur veut en venir. La fin  ultime révélation, triomphe un peu de cette banalité, sans pour autant relever le niveau.
Décevant.

 



L'AMOUR DURE TROIS ANS
 

A l’énoncé du titre, on ne peut que se dire qu’il est l’œuvre d’un cynique. D’un aigri. Pour autant, c’est un fait, une affirmation scientifique. Scientifique, donc irréfutable. L’amour dure trois ans. Ce serait conditionné par les hormones.

Un cycle amené à se répéter en somme : se plaire, se séduire, tomber amoureux, vivre la passion, arrive la tendresse, s’ennuyer, se séparer, plaire à quelqu’un d’autre. Et tout recommencer.
Enfantin…

L’auteur est un trentenaire désabusé, qui n’a de peur que celle de s’engager réellement, de manière responsable. Parce qu’il est incapable d’assumer, parce qu’incapable d’aimer. D’aimer les autres à leur juste valeur.
L’amour n’est pas qu’une étincelle, braise entre deux corps. C’est bien plus que ça. A découvrir au fur et à mesure de ce plaidoyer pour l’amour.

 
 

WINDOWS ON THE WORLD


New York, 11 septembre 2001.

Tout est dit.

Ce livre n'est pas là pour dire ce qui s'est passé, ce qui ne s'est pas passé. Il n'avalise ni n'infirme la théorie officielle. Ce n'est pas un essai, une réflexion sur ce qui s'est réellement produit dans les Twin Towers.
Ce roman est une "fiction" de la réalité ; ce qui aurait pu se passer dans les Fenêtres du Monde... Comme une autre journée avant cela.

Un père de famille, divorcé, qui emmène ses deux fils, pour un petit-déjeuner au sommet du monde. Il considère ses deux petits monstres qui se chamaillent tout en pensant à son ex femme, à sa nouvelle compagne, à ses gosses, à lui-même quand il avait leur âge... Tout ça.

Il en est là de ses considérations lorsqu'il aperçoit par l'une des centaines de fenêtres un avion qui vole bien trop bas dans Manhattan. Bien trop bas veut dire bien trop près...

Réflexions sur la vie, sur la mort, sur l'utilité de tous nos agissements, apports autobiographiques... tout ça qui nous montre qu'on est tous concernés, de près ou de loin par ces événements. Ces attentats.

BEIGBEDER dit qu'on se rappelle tous précisément ce qu'on a fait le 11 septembre 2001. C'est vrai. On s'en souvient tous.

Idée originale. Percutante. Qui m'a percuté. Je ne sais pas si les attentats du WTC vous ont autant marqué que moi, toujours est-il que c'est un roman qui m'a plu. Comme dit l'auteur, la littérature est le relai de la télé, là où celle-ci ne veut pas aller. Par peur de choquer. Par censure, auto-censure.
Le style est BEIGBEDER, autrement dit il est accessible, nonobstant les multiples références cinématographiques, littéraires et mondaines qu'on n'a pas tous, et qui font qu'on ne comprend pas toujours les allusions faites.
Cela mis à part, la construction du livre est intéressante, comme elle égrène les minutes passées au sein du WTC, entre fiction et réalité, entre considérations philosophiques, sociologiques et autobiographie.

"L'accumulation met fin à l'impression de hasard" Freud, cité dans Windows on the World.
 



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