Né en 1947 à Paris, Christian JACQ est un écrivain français. Dès l'âge de 13 ans, il se passionne pour l'Egypte, pays dans lequel il fera son voyage de noces à l'âge de 17 ans, alors qu'il n'a pas encore le baccalauréat ! Il arrive alors sur le site de Memphis, déclenchant ainsi la passion qui le tiendra sa vie durant. C'est en effet devant le colosse de Ramsès II qu'il est envoûté par cette civilisation. A 21 ans, il publie son premier livre.

Abandonnant ses études en philosophie, il se lance en égyptologie à la Sorbonne. Sa thèse de fin d'année, qui sera publiée en 1986, traite du voyage dans l'autre monde selon l'Egytpe ancienne.

Hieroglyphes

En 1987, Christian JACQ connaît son tout premier succès avec Champollion L'Egyptien. Très vite, le pays des pharaons devient une véritable obsession. Sa deuxième parution est L'affaire Toutânkhamon, éditée en 1992. Tout va ensuite très vite ; sort la trilogie Le Juge d'Egypte.

Citons parmi d'autres La Reine Soleil. De plus, il a écrit de nombreuses suites de livres comme La Pierre de Lumière, qui s'étale sur quatre tomes.

Christian JACQ publie également des romans policiers, utilisant pour l'occasion des pseudonymes. Les oeuvres du genre les plus nombreuses sont signées J.B. Livingstone ; on compte parmi elles Meurtre chez les Druides, Quatre Femmes pour un meurtre ou encore La Malédiction du Templier.

Ci-dessous :
- Ramsès, tome 1 à 5.
- Le Juge d'Egypte, tome 1, 2, 3.
- La Reine Liberté, tome 1
- Néfertiti
- Imhotep, l'inventeur de l'éternité

Ramsès

Ramsès (1995-1997)

La série Ramsès retrace la  vie d'un des plus grands pharaons de l'Egypte, de l'enfance jusqu'à sa vieillesse, en passant par toutes les épreuves de la vie ; de sa montée sur le trône à son mariage, de son ascension dans la hiérarchie à la conquête de Néfertari.

Cette série s'échelonne sur cinq tomes :
- tome 1 : Le Fils de la Lumière
- tome 2 : Le Temple des Millions d'Années
- tome 3 :
La Bataille de Kadesh
- tome 4 : La Dame d'Abou-Simbel
- tome 5 : Sous l'Acacia d'Occident.

Dans le premier tome, Christian Jacq commence par exposer la situation, énumérant au fil des pages les personnages qui nous suivront tout au long de l'épopée. On apprend donc que Ramsès (futur Ramsès II) est le fils cadet du Pharaon Séthi Ier.
Il est alors scolarisé dans la meilleure école des fils de hauts dignitaires, avec ses amis Sétaou, Améni, Moïse et Acha. Ces derniers deviendront respectivement charmeur de serpent, scribe, religieux et diplomate, aux côtés de Ramsès, pour les meilleures épreuves comme pour les pires.  

Au cours d'une soirée, il rencontre Iset la Belle, jeune personne d'une rare beauté qui le suivra tout au long de sa vie. Elle sera la mère de nombreux de ses enfants, mais sera pourtant reléguée au rang d'épouse secondaire, après la grande et carismatique Nefertari.

D'autre part, si le jeune Ramsès n'a pas encore conscience de l'avenir qui progressivement s'impose à lui, quelques éléments troublent sa quiétude quotidienne. Parmi eux, le comportement de son père, Pharaon, personnage austère et plutôt renfermé. Celui-ci serait-il en train de décider qui, de ses deux fils, serait le plus apte à régner sur l'Egypte ?


Tome 2
 

Alors que le tout jeune Ramsès vient à peine d'être couronné Pharaon par un père dont la santé décline de jour en jour, de nombreux complots se montent contre le nouveau souverain, dont le nombre d'ennemis croît chaque jour un peu plus. Parmi eux, et certainement instigateur d'un tel complot, le frère aîné de Ramsès, lésé par la décision inattendue de son père. On dit que le souverain sortant aurait perdu la tête !

Toutefois, bien qu'encore branlant, l'édifice que commence à construire le nouveau roi est alègrement guidé par la reine mère, parfaite négociante et femme d'affaires, elle gère au mieux l'administration royale.

Ramsès, dont l'ambition est grandissante, entreprend ainsi la construction d'un temple pour que son règne dans l'au-delà s'étale sur "des millions d'années" grâce à son ka renouvelé. C'est cette force qui permet au souverain de régner dans l'intégrité ; cette même force qui permet au peuple d'évoluer dans la justesse et la droitesse.

Cependant, ses ennemis de plus en plus virulents n'hésitent pas à avoir recours à la magie, particulièrement la magie noire, afin de briser la force entourant Ramsès et son entourage. Le souhait de précipiter sa chute est corroborer par la volonté de placer sur le trône Chénar, le frère aîné jaloux et envieux. C'est ainsi que les détracteurs de Pharaon profitent de l'accouchement de Néfertari, la grande épouse royale, pour mettre à profit leurs plans diaboliques. Envoûtées par la magie diabolique d'un mage, la mère et la petite fille sont sur le point de mourir.


Tome 3

Toujours alitée et dont les jours sont menacés, la grande épouse royale, si elle s'en sort, semble avoir un avenir compromis. D'autre part, elle ne peut pas remplir sa fonction ; le trône est très largement affaibli. Ramsès se doit alors de rechercher un remède à la maladie de la reine.

Parallèlement, les voisins et adversaires de toujours de l'Egypte font rage dans plusieurs bourgades frontalières, et dévastent de nombreux postes d'observations égyptiens. La guerre avec les Hittites est inévitable, et devient imminente. L'armement pose quelques soucis ; le roi doute des capacités réelles de son armée, ainsi que de la fiabilité de son matériel.

C'est à Kadesh que tout va se jouer...


Tome 4

La guerre avec les Hittites a exalté la puissance de Ramsès. Toutefois, le souverain doit faire face à ces ennemis de plus en plus redoutables. C'est pourquoi il tente de passer par la voie diplomatique. De fait, il envoie un émissaire, le diplomate Acha, pour tenter de résoudre le problème entre l'Egypte et les dirigeants hittites. Toutefois, le dialogue ne semble pas être l'arme première des adversaires ; Acha est fait prisonnier.

Très vite, l'Empire Hittite connaît quelques difficultés internes ; le gouvernement est renversé. Un nouveau roi prend la tête du royaume. Cependant, les négociations - un peu plus simples il est vrai - n'amènent pas de grands progrès. Toutefois, un pacte de non agression est signé entre les deux peuples, Ramsès devant épouser en retour la fille du couple royal hittite. Il s'agit de la princesse Hattousa.
On la rencontre pour la première fois dans la trilogie Le Juge d'Egypte.

Toutefois, si Hattousa demeure une des épouses de Ramsès, la grande épouse royale n'en reste pas moins la première femme de Pharaon, et il s'agit toujours de Néfertari. C'est d'ailleurs pour unir leur amour, dans l'au-delà et éternellement, que Ramsès fait construire sur le site d'Abou-Simbel deux temples à leur effigie.

Parallèlement, Pharaon doit encore et toujours faire face aux nombreux complots qui se fomentent nuit et jour contre lui et l'entourage royal. De plus, il doit affronter un ancien ami, parti récemment "prêcher la bonne parole", à savoir Moïse, qui exige l'autorisation de quitter l'Egypte afin de libérer le peuple hébreu.


Tome 5

Ce dernier tome montre Ramsès II en fin de règne, après 67 ans passés sur le trône, à lutter pour un monde plus juste, à affronter sans cesse la haine et le mal, dans le respect de la Règle de Maat. Toujours en harmonie avec les accords passés avec les Hittites, Ramsès voit cependant son entourage s'effriter avec la perte d'êtres chers, victimes du temps qui passe...


Ecrit dans un style clair et parfaitement compréhensible, la saga Ramsès est accessible à tous. Elle peut se lire sans avoir nécessairement de connaissances historiques en la matière. L'auteur dépeint beaucoup de scènes de vie quotidienne qui se trament à Memphis, Thèbes ou encore Pi-Ramsès, la ville de turquoise construite par le pharaon du même nom. On y découvre ainsi les moeurs des villageois, les habitudes de la haute société, tout cela aux côtés de héros tels que Séthi Ier, Néfertari ou encore Améni, scribe particulier et ami fidèle de Ramsès, intègre, droit et vrai qui se battent sans cesse pour que la civilisation égyptienne se perpétue à travers les siècles et marque à jamais son temps.


Le Juge d'Egypte

 

Tome 1 : La Pyramide Assassinée

Chaque année, au premier jour du printemps, l'Egypte toute entière vénère ses ancêtres. De fait, Pharaon se régénère lui-même dans une des pyramides de Guizeh, lieu où se trouve le testament des dieux, sans lequel le roi ne pourrait recouvrer toute l'énergie nécessaire à la poursuite de son règne. Matériellement, il n'aurait plus aucune légitimité, et serait contraint d'abdiquer.

C'est ainsi que commence ce premier tome de la trilogie "Le Juge d'Egypte". Le lecteur est déjà au coeur du complot qui se fomente contre Ramsès II. Déjà, trois meurtres sont commis ; il s'agit des vétérans gardiens du sphinx, chargés de surveiller l'accès à la pyramide sacrée.

C'est sur cette affaire que va buter le jeune juge Pazair, venu de Thèbes et nommé à Memphis pour ses qualités inestimables. Normalement, n'importe quel magistrat aurait apposé son sceau sur cette banale régularisation... Mais le petit juge découvre dans le dossier plusieurs éléments troublants ; très vite, il ne veut pas admettre que la disparition de cinq vétérans chargés de surveiller la pyramide de Guizeh ait pu finir en accident. Rapidement, sa conviction s'oriente vers le meurtre, et par-delà, vers un complot. Mais contre qui ? Pourquoi ?

Et puis, à Memphis, ce jeune juge de vingt ans, va rencontrer nombre de personnages éminents et respectables ; le transporteur Dénès et sa femme, la très célèbre négociante Nénophar ; le général Asher ; le plus haut des magistrats, savoir le Doyen du Porche ; le médecin-chef Nébamon... Mais pourquoi tous tentent de lui mettre des bâtons dans les roues ?

Et puis, il y a Néféret. Médecin à Memphis, elle est douée d'un réel sens de l'ordre et du secours. Rapidement perçue par ses confrères comme un bon élément, elle est cependant vite cataloguée par le médecin-chef qui tente de ruiner sa carrière ; en vain.
Et Pazair, ébloui par son charme et sa beauté, tente sans succès apparent de se faire remarquer à ses yeux. L'entreprise n'est pas banale, et sa réussite pas évidente.

Coincé entre un amour peut-être impossible et de fait un mal qui le ronge, et une affaire de crime crapuleux ou plusieurs dignitaires hauts placés semblent être mêlés, Pazair tient pourtant tête, aidé de son vieux maître Branir, bientôt affecté à Karnak comme grand prêtre ainsi que de Souti, son ami de toujours, ancien scribe devenu héros de guerre.

Ensemble, ils entament un procès... mais quel procrès ! Un procès dont la victoire est très incertaine et dont la défaite peut être fatale.

Et en attendant, les meurtres augmentent de façon significative...


Tome 2 : La loi du désert

Suite à l'assassinat de son maître Branir pour lequel il est inculpé, Pazair est conduit dans un bagne au fin fond du désert, bagne duquel il n'est pas sûr de pouvoir sortir. Pourtant, grâce à un vieux condamné à tort, le juge de Memphis parvient à s'évader et à prouver son innocence.

Néanmoins le combat s'annonce rude ; le procès râté contre le Général Asher n'a pas laissé celui-ci indifférent, et il va être bien difficile de prouver une quelconque culpabilité du protagoniste au faciès de rongeur.

Aidé de Néféret, Souti, Kem et son baboin, du vizir ainsi que de relations telles que Bel-Tran, Pazair va petit à petit réunir des éléments prouvant qu'un complot se fomente à l'échelle nationale. Mais tout est trop flou pour Pazair qui se heurte à l'autorité de la hiérarchie, notamment au pouvoir du Doyen du Porche, bientôt démis de ses fonctions. Et ladite fonction sera par la suite remplie, pendant un court délai il est vrai, par le petit juge de province.

Très rapidement, Pazair se sent suivi, espionné ; différents attentats le prouveront, qui auront tous échoué grâce à l'intervention du nouveau chef de la police Kem, assisté de son babouin.

De plus, la situation de Néféret qui, dans son milieu, gravit aussi les échelons de la hiérachie, ne jour pas en faveur de Pazair ; en effet, lors d'une affaire de viol, Néféret est témoin et son mari est le juge de l'affaire. De mauvaises langues diront que c'est un coup monté, ce qui ne rend pas la chose aisée pour Pazair.

Le plan des cinq conjurés commence sérieusement à être compromis, par la mort "forcée" de l'un d'entre eux. Parallèlement, Ramsès en personne organise une rencontre avec Pazair qui a démissionné de sa fonction de Doyen du Porche suite à une ordonnance d'amnistie en faveur de tous les détenus ; elle a eu pour effet de libérer le dentiste Qadash, retenu sous surveillance suite à un écart de conduite grave. Le roi est en effet flatté par l'intégrité dont fait preuve l'ex Doyen du Porche, aussi Ramsès n'hésite pas à se confier à ce nouveau confident, qu'il nomme Vizir !

Ensemble, ils vont tenter de démêler le complot fomenté contre le roi. Tout d'abord, ils vont mettre la main sur les objets volés, sacralisateurs du pouvoir du pharaon, et sans lesquels il est contraint d'abdiquer lors de la prochaine fête de régénération.

 
Tome 3 : La Justice du Vizir

Après avoir découvert l’identité du meneur du groupe des conjurés, Pazair constate avec effroi la situation dans laquelle celui-ci a plongé le pays. Cet homme, Bel-Tran, qui s’affirmait être un ami du vizir, a débuté sa carrière dans un modeste marché de papyrus avant de s’installer à la tête de la Double Maison Blanche, qui équivaut à notre actuel ministre des finances, afin non pas de conduire le pays dans la rectitude mais de le plonger dans un effroyable chaos, souhaitant briser les valeurs traditionnelles de l’Egypte, auxquelles croit et adhère Pazair et pour lesquelles il est décidé à se battre jusqu'à son dernier souffle. Car les valeurs de Bel-Tran sont celles de l’économie et du libre-échange, avec comme base la monnaie, qui consiste en de petites pièces d’argent, formellement interdites en Egypte. Toutefois, bien que Pazair semble connaître tout de l’effroyable personnage, sa nouvelle tâche réside non pas en l’arrestation de ce dernier, mais en le démantèlement de son odieux trafic. Et la tâche s’annonce rude ; Bel-Tran, par ses techniques, semble contrôler un domaine bien plus vaste que celui dans lequel il était censé se cantonner, selon la loi. Et c’est ainsi que tout au long de ce troisième tome, Pazair luttera sans relâche contre les malversations de son ministre de l’économie, tentant de rétablir l’ordre. L’entreprise est de taille, d’autant que moins de trois mois séparent Pazair et ses investigations de la fête de régénération dans laquelle Ramsès le Grand doit renouveler son pouvoir et ainsi rajeunir. Et en prime, un obstacle majeur : le testament des Dieux, sorte de symbole qui justifie le pouvoir de Pharaon, a disparu, mystérieusement volé par cinq conjurés. Et le roi a peur, tant et si bien qu’il se replie totalement sur lui-même, cachant ses doutes à son entourage, ne recevant même plus la reine mère, allant même jusqu’à douter de la réelle compétence de son vizir.
 
Par ailleurs, Souti a été envoyé au fin fond du désert pour purger sa peine pour adultère envers la dame Tapéni. Le valeureux guerrier parvient à s’échapper, et survit de ses blessures notamment grâce à l’aide de Panthère, sa maîtresse qui est aussi son éternel amour. Ensemble, ils vont défier le désert, braver la soif, arpenter des dizaines et dizaines de dunes de sable brûlant sous une chaleur caniculaire et un soleil asséchant. Mais rien ne semble arrêter le redoutable guerrier et la Lybienne, bien déterminés tous les deux à récupérer le trésor du Général Asher, tué par Souti.
De nombreuses embûches barreront leur route, mais ils parviendront quand même à créer leur propre garnison, et à s’emparer d’une ville, Coptos, sans savoir que par cette action, ils allaient sauver l’Egypte…
 
L’avaleur d’ombres quant à lui, essuie échec sur échec ; toutes ces tentatives d’assassinat sur le vizir Pazair ont échoué, à croire que ce petit juge de province est habité par un demi-dieu, qui le protège constamment. D’ordinaire, il y a toujours Kem et son nez en bois – le chef de la police – assisté de son redoutable babouin. Mais cette fois, Pazair est seul… l’avaleur d’ombres réussira-t-il son nouvel assaut ? Sera-t-il démasqué ? Comment ? Par qui ?
 
Et pendant ce temps, Ramsès se morfond. L’affaire piétine ; aucune trace du testament des dieux, ni même de l’auteur du meurtre de Branir, le maître spirituel de Pazair et Néféret. Désespéré, Pharaon accorde en dernier recours à son dévoué vizir la possibilité de créer un conseil secret, regroupant les plus importantes personnes de confiance constituant l’entourage du vizir, dont la reine mère Touya, Kem, Néféret, Souti, l’ancien vizir Bagey…
 
Et tout ira très vite ; à partir de menus indices délaissés lors de l’enquête initiale, Pazair reconstituera certainement sa plus grande enquête, sauvant le pays de la plus monstrueuse machination qui ait put exister.
Si le dénouement peut laisser coi, le développement de ce troisième tome est franchement lourd. Non pas inconsistant, mais sans grand rebondissement. Tout comme Pazair dans l’histoire, le lecteur piétine ; tout paraît trop flou, et l’auteur semble à certains moments se perdre dans des considérations inutiles et pesantes. Le dénouement, rapide et brutal, n’est pas assez mis en lumière. Bref… un léger moins bien, du moins je trouve !

Bilan sur cette trilogie : une très belle intrigue que Christian JACQ ajoute à son palmarès. Le lecteur navigue au coeur d'un scénario de l'époque, découvrant toutes les techniques médicales dont usaient les médecins et qui ont beaucoup influencé notre système. En effet, l'Egypte, réputée pour ses médecins hautement qualifiés et doublement plus compétents que dans les contrées voisines, utilisait de nombreuses plantes déjà pour soigner tous les maux qui frappaient la population. De nombreuses décoctions sont prescrites, et c'est avec beaucoup de précision que l'auteur décrit leur composition, tout en faisant un lien avec nos actuels remèdes. Par ailleurs, toute la procédure administrative est décrite, ce qui ne manque pas d'intérêt, notamment de voir comment cela se passer à l'époque, mais également pour pouvoir comparer avec nos propres procédures.

 


 

La Reine Liberté

 

Tome 1 : L’Empire des Ténèbres

 

Egypte, dix-huitième siècle avant Jésus Christ… bien avant les dynasties des grand pharaons tels que Sethi Ier et Ramsès II.

L’Egypte traditionnelle est envahie par des guerriers expérimentés et aguerris venus du nord : les « hyksos ». Littéralement parlant, ces « chefs des pays étrangers » regroupent des Cananéens, des Anatoliens, des Asiatiques mais aussi des Caucasiens. Bref, c’est là tout une cohorte de nationalités différentes qui déferle sur l’Egypte, et qui en constitue la première attaque. L’occupation dure plus de cent ans, et les conditions de vie imposées par les guerriers barbares sont très dures. Le noyau central de l’occupation est basé dans le Delta du Nil, en Basse-Egypte, plus précisément dans la cité d’Avaris, rapidement transformée en véritable base militaire. Les autres cités égyptiennes cèdent rapidement sous l’influence hyksos, et deviennent très vite des villes sans visage.

 

Seule, isolée, Thèbes résiste, dans l’ombre. En effet, la dernière reine de pharaon y survit : il s’agit de Téti la petite. Courageuse, elle n’est pas pourtant pas assez téméraire pour organiser un réseau de résistants aptes à lutter contre les hyksos. Mais sa fille oui : jeune et belle, Ahotep agit tapie et petit à petit crée un véritable tissu de résistance, enrôlant toujours plus d’individus fiables, n’hésitant pas par ailleurs à sacrifier les traitres.

 

Les habitants, les paysans et même les militaires, restent sceptiques : les hyksos se sont emparés de l’Egypte au moyen de chars – inconnus jusque là – tirés par d’étranges animaux à grosse tête également inconnus : des chevaux. Voilà qui rend le combat bien inégal.

 

Le chemin qui mène jusqu’à l’affrontement est truffé d’obstacles, de pièges, parsemé de collaborateurs prêts à vendre femmes et enfants pour s’attirer les bonnes grâces des conquistadors ! Mais Ahotep œuvre : grâce aux rites traditionnels qu’elle célèbre dans des temples reclus et oubliés, elle se place sous la bénédiction de dieux bafoués par le nouvel empereur.

Rapidement dotée d’un nouveau couple royal, Thèbes reprend espoir et accepte l’idée que la victoire n’est peut-être pas qu’une illusion. Mais son chemin jusqu’à elle est rude, très rude, très long aussi.

 

 

Dans ce premier tome relatif à la Reine Liberté, Christian Jacq relate les aventures d’une reine hors du commun, qui a bien entendu existé. Sans elle en effet, l’Egypte n’aurait pas connu son rayonnement futur, ni ses exceptionnels dynasties et pharaons parmi lesquels Ramsès II. Car c’est grâce à cette jeune femme plein de fougue que l’Egypte va se débarrasser de l’invasion hyksos et remettre le pays sous la règle de Maat.

 

On notera un seul nuage dans cette écriture des plus recherchées : le fait que face à l’impossible, Ahotep trouve toujours une solution, pas des plus rationnelles d’ailleurs. Il est vrai que l’Egypte antique est bâtie sous le signe de la croyance, de la magie, mais Ahotep semble s’en remettre trop aux miracles, qui semblent arriver toujours au bon moment. Un peu trop simple (à mon goût bien sûr)…

 


Néfertiti

Peu de documentation existe sur ce règne très particulier : celui de Néfertiti et d'Akhénaton.
Souvent présentés comme des hérétiques, ce couple pharaonique a eu le courage, l'audace de tenter d'imposer un nouveau culte, dans une Egypte si traditionnaliste : le culte d'Aton, le disque solaire. Au-delà du délaissement progressif des rites classiques - Amon au premier chef - Akhénaton a eu pour ambition de créer une nouvelle ville, sortie tout droit de son esprit, une nouvelle capitale, entièrement dédiée à ce nouveau dieu. Et ce souhait va se réaliser ; c'est une ville entière que le pharaon va faire créer, et qui va progressivement se remplir, pour devenir une capitale, détrônant ainsi la majestueuse Thèbes.


Toutefois, on ne tourne pas la page sur des siècles de traditions, d'autant plus lorsqu'elles sont alimentées par des institutions. Et à leur désavantage, il faut bien dire que seuls les membres du couple royal croient en leur dieu. Si en apparence, la cour, les dignitaires et les ritualistes les suivent, ce n'est qu'une façade, pour s'attirer leurs bonnes grâces, ou du moins obéir à la hiérarchie.
On ne le sait que trop bien, l'histoire l'a montré ; sitôt le roi et la reine décédés, le culte à Aton s'est éteint et avec lui, le souhait d'Amenhotep IV, dit Akhenaton. En effet, la nouvelle capitale a été désertée, et même rasée de sorte qu'il n'en reste rapidement plus rien ; et leur descendant Toutankhaton (leur neveu semble-t-il) restaurera le culte d'Amon, et prendra ce nom qu'on lui connaît : Toutankhamon. Ce dernier fera même rapatrier les restes de deux hérétiques dans la Vallée d
es Rois.

Au-delà du destin très particulier qu'a subi le culte qu'ils voulaient imposer, Néfertiti et Akhénaton sont certainement un couple royal des plus originaux, avec des idées très arrêtées, des certitudes bien à eux, n'hésitant pas à mettre à bas des millénaires de tradition, à secouer des catégories entières de privilégiés. Peut-être  un peu léger, il aurait fallu saper cette société à sa racine pour en imposer une autre...


 



Imhotep, l'inventeur de l'éternité

Pharaon est mort, l'Egypte vacille. C'est un contexte particulier d'instabilité que connaît le pays, à cette heure où on ignore si le fils du défunt, Djéser, va être couronné ou non. Il a toutes les qualités, mais le conseil semble hésiter. Et si le conseil hésite...

Pour Imhotep, tout commence dans un atelier de foreurs de vase, où il exerce son métier à la perfection. On le craint un peu ; ses gestes sont si précis, si réglés. Il semble ne jamais hésiter. Et les résultats sont là ; des vases parfaits ! De plus, Imhotep semble posséder des dons un peu particuliers : le magnétisme.
C'est pourquoi lorsque le poste de direction de l'atelier se retrouve vacant, Imhotep est tout désigné pour lui succéder. A contre-coeur, le jeune homme prend ses nouvelles fonctions. L'histoire montre que le succès est là, Imhotep remplissant sa fonction avec dignité, égard et modestie. Peu à peu, de nouvelles opportunités s'offrent à lui ; il sera régent d'une corporation, puis nommé Surveillant du pays tout entier.
Sans ambition particulière, il sera assez tardivement repéré par le pharaon, lequel envisage de lui soumettre un projet d'une nature assez particulière...

De son côté, l'Ombre rouge veille. Source maléfique haut placée, elle n'hésite pas à recruter des émissaires puis à les supprimer une fois leur basse besogne effectuée. Et son but est simple : détruire l'Egypte, mettre à bat l'harmonie de la règle de Maat et faire régner le chaos...

 

 
 



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